Lunéville : cette mère de famille de 56 ans, décédée devant les urgences
Nouveau drame aux urgences en France. Une femme en état post-opératoire est décédée durant son trajet l’amenant à l'hôpital. "Pas de dysfonctionnement à ce stade", pour le Samu.
Une mère de famille de 56 ans est décédée en arrivant à la clinique de Lunéville, en Meurthe-et-Moselle, le dimanche 17 mars dernier, rapporte l'Est Républicain.
Ayant subi une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) dans cette même clinique, quatre jours plus tôt, la femme a été autorisée à rentrer chez elle quelques heures après l’intervention chirurgicale. Mais à la maison, son état se dégrade.
Dans un premier temps, la patiente téléphone à la clinique conformément à un courrier qui lui avait été remis et dans lequel sont mentionnés les numéros du service de chirurgie digestive et celui du Samu.
"En cas d’extrême urgence, appeler le 15 […]", précise ledit courrier. Malgré la prise d’un antidouleur prescrit par téléphone d'un médecin urgentiste, les douleurs ne cessent pas.
"Elle avait mal partout",
se souvient l’un de ses enfants de la femme. Ses proches décident alors d’appeler le Samu.
Après s’être entretenu avec la famille et la patiente elle-même, l’opératrice ne juge pas nécessaire d’envoyer une ambulance ou une équipe médicale pour une prise en charge à domicile et propose de se rendre aux urgences par leurs propres moyens.
"Au regard des éléments fournis par la patiente lors de l’interrogatoire et de l’absence de détresse vitale constatée par le médecin régulateur, il a été proposé à la patiente de se rendre à la maison médicale de garde des urgences du Centre hospitalier de Lunéville par ses propres moyens (famille), ce qu’elle a accepté."
se justifiera le CHU plus tard.
Mais durant le trajet dans le véhicule familial, la quinquagénaire est prise d’un violent malaise. Elle vomit et perd connaissance. La patiente est décédée devant le sas des urgences lunévilloises, malgré les secours procurés par l'équipe médicale.
Le lendemain, la famille dépose plainte contre X. En l’état de la procédure, la famille s’interroge tant sur le déroulé de l’intervention chirurgicale, le suivi post-opératoire que sur la prise en compte du centre de régulation médicale.
"L’opératrice du Samu a-t-elle sous-estimé notre appel de détresse ? Peut-être n’en serait-on pas là si une ambulance était venue…"
Quoi qu’il en soit, les minutes qui ont suivi démontrent malheureusement que l’appel au "15" était fondé. Tout comme l'était le cri de détresse de Naomi Musenga dont l'affaire a été fortement médiatisée.
LA MORT DE NAOMI MUSENGA
Les parents de la jeune femme décédée en décembre 2017 ont récemment dévoilé que leur fille a été "tuée deux fois".