Alain Bertoncello, décédé au Burkina Faso : sa petite amie affirme "Mission réussie"
Une opération a été menée par l'armée française au Burkina, a annoncé l'Élysée vendredi 10 mai, au cours de laquelle deux militaires ont perdu la vie.
Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, ont perdu leur vie durant l'opération de sauvetage des deux otages français kidnappés au Burkina. Le drame s'est passé dans la nuit du 9 au 10 mai 2019. Sa compagne, Léa, fait part de son choc, en dressant son portrait.
LES CIRCONSTANCES
Les deux otages Français avaient disparu le mercredi 1er mai dans le parc national de la Pendjari, au nord du Bénin. L'armée française a ainsi mené une opération au nord du Burkina, durant laquelle les quatre ravisseurs ont été éliminés, mais deux de ses membres sont décédés.
Le Président de la République salue la libération et rend hommage aux deux héros, qui ont sacrifié leur vie.
ALAIN BERTONCELLO
Alain Bertoncello, 28 ans, est l'un des deux militaires français tués lors de l'opération pour libérer les touristes enlevés le 1er mai. Sa compagne, Léa, lui a écrit un texte qu'elle tient à nous lire :
"Alain Bertoncello était mon compagnon. C’était un homme joyeux, souriant et drôle. Nous croquions la vie ensemble et nous étions très complémentaires dans une relation fusionnelle. Nous avions de nombreux projets. Alain était humble, actif sur tous les fronts. Serviable, attentif, perfectionniste."
"C’était un homme parfait et c’était mon soleil."
a-t-elle avoué
Le jeune homme était plein de qualités, en plus de sa droiture et de sa rigueur, il était plein de conviction. Extrêmement mature et engagé, il a été mené dans "la plus prestigieuse et sélective des unités de l'armée" : le commando Hubert.
Bien qu'étant conscient des dangers encourus, Alain a affronté la mission avec réalisme, et était sûr d'être prêt aussi bien physiquement que mentalement.
UN GRAND CHOC
La jeune femme également militaire, connaît les risques du métier, et se prépare à l'absence. Mais, elle confie en pleurs que la mort d'Alain est un grand choc, une mort soudaine et brutale.
Elle avait parlé à l'amour de sa vie peu avant l'assaut, et avait senti à sa voix qu'il allait partir sur le terrain. Ce qui est sûr c'est qu'elle n'oubliera jamais ce qu'il a fait pour la France, elle est si fière d'être sa compagne.
Elle va assister à l'hommage national le mardi 14 mai à 11 heures et termine sur ces mots :
« Ce sera dur, mais je le ferai pour lui ».
« Alain était là pour remplir sa mission et il l’a fait jusqu’au bout. Son but, c’était de sauver ces vies-là. Ce sont des surhommes, ses camarades et lui, c’est l’élite de l’armée française »
UN HÉROS
Les personnes qui sacrifient leur vie pour en sauver d'autres sont plus nombreuses que l'on croit. Parfois, il s'agit de héros national, parfois il s'agit d'un héros dans le quartier. Albert Madrid est décédé en tentant de sauver ses voisins du feu.