Dalida, l'amour à mort : la lettre d'adieu de la chanteuse

Son sourire cachait une profonde tristesse intérieure. Plus de trente ans après qu’elle s’est donné la mort, Paris-Match, rend un hommage à Dalida au travers de photos inédites aujourd’hui.

On y trouvera dans cet hommage, des photos inédites qui leur ont été confiées par son frère Orlando.

Sur les photos, on y voit successivement, en 1970 sur une plage de la côte d’azure avec Brigitte Bardot, à 32 ans sur son bateau près Cannes, à 37 ans pendant une partie de yoga, à 44 ans l'air joyeux comme une petite fille sur un d'âne à Porto-Vecchio, la cinquantaine plus charmante que jamais dans une robe noire faite de châle dans sa villa San Giorgio ou encore à Noël en famille.

Certains clichés la montrent avec ses amoureux suicidés: Richard Chanfray, dit le comte de Saint-Germain son amoureux qui se suicida en 1983, son pygmalion Lucien Morisse qu’elle a épousé en 1961 et qui a mis fin à ses jours en 1970 ; Luigi Tenco, l’homme avec qui elle a prévu de se marier, mais qu’elle a retrouvé mort d’une balle dans la tête en 1967.

Le suicide de ce dernier a conduit la diva à faire une tentative de suicide à Paris.

“J’ai fait croire que j’embarquais pour Turin. A Orly, j’ai attendu une bonne demi-heure, que l’on me croie dans l’avion. Puis, je suis allée aux toilettes, j’ai mis un foulard, des lunettes noires pour ne pas être reconnue.

J’ai pris un taxi direction l’hôtel Prince de Galles à Paris, avenue George-V. A la réception, j’ai donné mon nom de jeune fille, Iolanda Gigliotti, j’ai demandé qu’on ne me dérange pas.

J’ai écrit trois lettres : une à ma mère, l’autre à Lucien Morisse, la troisième à mon public. J’étais sereine. Je me suis allongée sur le lit. Il n’était pas encore 20 heures. Je n’avais qu’une pensée en tête : Luigi. J’étais apaisée, j’allais le retrouver […].”

Une tentative qui a échoué grâce à une femme de chambre, intrigué par 20 heures de silence.

Des photos, accompagnés de sa lettre de suicide, ainsi que des confidences de son frère qui rappelle :

"Elle était émouvante, ma sœur, et très sincère. Sous ses dehors de femme fatale, de diva lointaine, Iolanda était un être humble, presque effacé. Elle souffrait d'un sentiment d'abandon qui a gâché sa vie amoureuse (...) ce sentiment d'abandon a façonné son destin."

Le frère de Dalida nous décrit une Dalida inconnue du grand public, celle de tous les jours. Il se rappelle de l’isolation dans laquelle la Diva s’est enfermée.

Au moment de la vie amoureuse chaotique de la chanteuse, qui avait entre autres dû faire une croix sur l’espoir d’être mère après un avortement qui l'a rendu stérile son frère analyse:

“Dalí avait une âme de bons samaritains avec les hommes. Elle les aimait fragiles, écorchés, avec un mal-être, en écho au sien, peut-être. Elle pensait pouvoir les changer, les aider. Mais après l'exaltation des premiers moments…”

Et quand il lui est demandé "qui a-t-elle aimé le plus” la réponse de son frère n’était pas "Luigi Tenco" comme on pourrait l’imaginer, le frère répond :

"C'est avec Richard Anfray qu'elle a été le plus heureuse (...) Dali était lucide, sans illusions, dès le départ. Il l'amusait. Mais il s'est égaré et... Lucien Morisse a signé sa naissance artistique (...), il a été aussi le père de substitution puis l'ami fidèle. C'est le seul homme qu'elle a regretté d'avoir quitté. Luigi Tenco, c'était l'amour fou et le drame."

Quant aux raisons qui ont motivé la Diva à mettre fin à ses jours Orlando avance :

"Les déceptions amoureuses ? Le manque d'enfants ? La peur de vieillir ? Les hommes de sa vie n'ont cessé d'aimer Dalida, alors que c'était Iolanda qui avait besoin d'amour."

Dalida ou Iolanda de son nom de jeune fille s’est donné la mort dans la nuit du 2 au 3 mai 1987, à son domicile située rue d'Orchampt (Montmartre, Paris),

"la vie m'est insupportable, pardonnez-moi. Dalida."

disait-elle.

Aujourd’hui, la chanteuse Dalida aurait eu 86 ans. En cette occasion, des secrets ont été révélés concernant notamment l’un de ses titres phares «Il venait d’avoir 18 ans». Une info Amomama à découvrir ici.