Hugo Clément, journaliste de France 2, arrêté en Australie
Sept journalistes français, dont Hugo Clément, ont été arrêtés le lundi 22 juillet, en Australie. Ils étaient en plein reportage lors de l’interpellation.
Après quelques jours au soleil, avec sa magnifique campagne Alexandra qui attend leur premier enfant, Hugo Clement est de retour au travail.
Le futur papa s’est envolé vers l’Australie, avec son équipe, pour réaliser un reportage. Mais le lundi 22 juillet 2019, ils ont été arrêtés par la police, alors qu’ils étaient en plein travail.
Le journaliste de France a annoncé cet incident via son compte Instagram :
“Victor, Guillaume et moi-même avons été arrêtés et placés en détention pendant 7 heures par la police australienne. Nous filmions pour France Télévisions une action de blocage d’un port de charbon par un groupe de militants écologistes.”
Des médias australiens ont également filmé cette scène où sept journalistes français ont été arrêtés, sans mentionner leurs noms.
Ils étaient en Australie depuis une semaine pour tourner un documentaire pour France 2 concernant la “construction de l’une des plus grandes mines de charbon de l’histoire dans l’état du Queensland”.
“Selon eux et de nombreux scientifiques, cette mine est une menace supplémentaire pour la grande barrière de corail, déjà fragilisée par le changement climatique. 50% des coraux de ce site exceptionnel sont morts ces 30 dernières années et ils pourraient avoir totalement disparu d’ici 2050”,
détaille le journaliste.
Photo : Instagram de Hugo Clément
Dans la matinée du lundi, l’équipe de journalistes a profité du moment où des militants ont manifesté près des rails afin de bloquer l’exportation de charbon pour filmer. Mais pendant qu’ils tournaient, la police est intervenue pour les interpeller.
“Nous les filmions lorsque les policiers sont venus nous arrêter, sans motif. Clément a même été menotté. Nous avons été remis en liberté à condition de ne plus nous approcher des sites appartenant à l’industrie du charbon”,
peut-on également lire dans le post Instagram.
Photo : Instagram de Hugo Clément
Ils ont ensuite été transportés en camion vers un commissariat, et sont restés environ huit heures en cellule pour “violation de propriété privée”, avant d’être libérés sous caution.
Mais pour le journaliste de 29 ans, ce genre d’intimidation ne les empêchera pas de continuer leur mission pour montrer les dangers qui “menacent la grande barrière de corail et les océans”.
Après cette arrestation, Clément et son équipe ont reçu l’interdiction de s’approcher à moins de vingt mètres du site et à moins de cent mètres de n'importe quel autre site du pays.
Photo : Instagram de Hugo Clément
Notons que la mine Carmichael d'Adani a fait l’objet de manifestations écologiques depuis déjà des années. En effet, les charbons produits par le site sont favorables au réchauffement climatique.
De plus, le terminal maritime du groupe Adani pour une exportation vers l’Inde se trouve à proximité de la Grande Barrière de Corail menacée.
L’incident qui s’est produit nous rappelle ce qui s’est passé quelques semaines plus tôt à Paris. Des forces de l’ordre ont pulvérisé des gaz lacrymogènes sur des militants écologistes. Ils ont bloqué la circulation en restant pacifiste au moment de l’intervention des CRS.