Mort de Saoirse Kennedy : sa lettre sur la dépression qu'elle a eue il y a 3 ans
Une tragédie est venue frapper les Kennedy dans l'après-midi du 1er août 2019. La petite-fille de Bobby Kennedy, Saoirse Kennedy Hill a été retrouvée morte des suites de ce qui semble être une overdose.
Mais avant sa mort, la jeune adolescente a écrit une lettre en 2016, dans laquelle elle parlait de sa dépression.
La lettre commence par
"Quand vous étiez petit, est-ce que vous aviez des amis que votre mère vous obligeait à fréquenter, même si vous ne le vouliez pas ? Puis ces amis ont continué à venir, et vous en aviez marre d'eux. Très vite, ces amis étaient si nombreux que vous vous y êtes habitué.
Finalement, ces amis étaient toujours avec vous et ne sont jamais partis, et vous avez presque commencé à apprécier leur présence."
S'ensuit alors la partie où elle évoque les raisons de sa "souffrance", de sa "dépression", de cette chose qui la noyait dans ses pensées. Apparement, sa dépression aurait commencé au début de ses études secondaires.
Elle parle notamment dans sa lettre de crises qui vont et qui vient, de grands moments de tristesse profonde, de sa solitude et sa lassitude face à la vie.
Saoirse y a, en effet, évoqué une tentative de suicide de sa part à cause d'une expérience avec une personne qui lui était chère.
"Mon sentiment de bien-être était déjà compromis, et je l'ai complètement perdu après que quelqu'un que je connaissais et aimais a franchi avec moi de sérieuses limites sexuelles. J'ai fait la pire chose qu'une victime puisse faire, et j'ai fait comme si de rien n'était. Tout cela est devenu trop lourd, et j'ai essayé de me suicider",
peut-on voir dans les lignes de sa lettre.
"Nous avons le pouvoir d'y mettre fin immédiatement"
Rappelons que toute cette histoire, tout ce mal être n'a vraiment pris de l'ampleur que depuis sa deuxième année à Deerfield.
"Ma dépression a commencé au début de mes études secondaires et me suivra jusqu'à la fin de ma vie (…) Ces crises allaient et venaient, mais elles ne m'ont pas affecté extérieurement jusqu'à ce que je sois une nouvelle étudiante de deuxième année à Deerfield (…) je me suis rendu compte que je ne pouvais pas gérer le stress associé à l'expérience de Deerfield."
La jeune fille regrette aussi le fait qu'on n'accorde pas autant d'importance à la maladie mentale contrairement aux autres types de maladie telles que le cancer.
Pour elle, une maladie reste une maladie. En parler permettrait ceux qui en souffre de pouvoir de se faire aider et d'aider en retour.
"Ce n'est pas parce que la maladie n'est pas visible à l'extérieur que la personne qui en souffre n'est pas en difficulté. J'ai vécu beaucoup de stigmatisation entourant la santé mentale sur le campus de Deerfield ( …)
Les enseignants et les étudiants de notre campus peuvent faire de leur mieux pour être plus conscients lorsqu'ils discutent de problèmes de santé mentale. En tant qu'étudiants, nous avons le pouvoir d'y mettre fin immédiatement."
Saoirse Kennedy conclut sa lettre en invitant les gens à manifestation et à s'ouvrir concernant cette maladie pour enfin "rendre notre communauté plus accueillante et confortable".
Mais en attendant que la personne qui souffre aille de son gré s'ouvrir à vous, vous pouvez entreprendre le premier pas et la "sauver" avant qu'il ne soit trop tard. Mais avant de pouvoir faire quoi que ce soit, il faut savoir identifier le problème en question.
En tout cas, en ce qui concerne les maladies mentales, voici les premiers signes d’une dépression nerveuse à ne pas négliger.