En larmes, une infirmière est chassée de chez elle par ses propriétaires : Elle témoigne sur BFM TV
La période de confinement est loin d’être facile pour les populations, et elle l’est encore moins pour les soignants qui sont à l’œuvre jour et nuit. Contrairement au soutien attendu par le personnel médical pour faire face à la crise, une infirmière a plutôt été victime du comportement dégradant du propriétaire de son logement.
Chez AmoMama, nous faisons de notre mieux pour vous donner les dernières nouvelles concernant la pandémie COVID-19, mais la situation est en constante évolution. Nous encourageons les lecteurs à se référer aux mises à jour en ligne du Ministère des Solidarités et de la Santé, de l'OMS ou des départements de santé locaux pour rester informés. Prenez soin de vous !
Depuis que le Covid-19 a commencé à frapper dans le monde et en France particulièrement, le personnel médical est plus que jamais mis à rude épreuve. Ces derniers rencontrent sur le terrain des difficultés quant au matériel disponible et aux conditions de travail déplorables.
S’ils sont outrés par le rythme élevé des décès causés par le coronavirus, les soignants doivent aussi faire face au manque de compassion de certaines personnes. En effet, tandis que la plupart des Français fait preuve de soutien envers ceux qui sont en première ligne, d’autres au contraire, sont bien moins compréhensifs.
UNE INFIRMIÈRE VICTIME DE STIGMATISATION
C’est cette expérience malheureuse dont a été victime Mélina Flores, une infirmière en service au service de réanimation de l'hôpital Lapeyronie à Montpellier. La jeune femme a témoigné dans la matinale de BFMTV du 2 avril 2020 pour dénoncer ce qu’elle a vécu avec son bailleur.
Vivant dans un logement à Montarnaud (proche de Montpellier), Mélina a décidé de se rapprocher de son lieu de service en demandant à sa mère et sa fille de prendre son logement pendant qu’elle occuperait le leur situé en ville.
Mais lorsqu’elle a informé les propriétaires de son logement de sa décision, ces derniers ne se sont pas montrés coopératifs.
La propriétaire du logement de l’infirmière a opposé un refus non négociable. Mélina explique à BFMTV que la dame ne voulait rien savoir et lui a même dit qu’il fallait que celle-ci dégage avec sa fille et sa mère.
Selon le récit de l’infirmière, il est tout à fait logique de penser que la propriétaire pensait que les nouvelles occupantes momentanées allaient "lui apporter le virus". À partir de ce moment, les deux parties se sont un peu échauffées et la propriétaire n’a pas cédé.
Au contraire, elle a affirmé qu’elle n’en avait rien à faire et voulait clairement que son logement soit libéré, même si les trois femmes devaient être infectées. Les propriétaires ne se sont pas limités là.
PAS D’EAU CHAUDE NI DE CHAUFFAGE
Ils ont entrepris des actions pour pousser les locataires hors du logement. En effet, ils ont suspendu la fourniture d’eau chaude et de chauffage. Selon les propos relayés par Aurélie Casse sur BFMTV, les propriétaires auraient dit qu’ils s’en foutent si les femmes attrapent le virus. L’essentiel pour ces derniers, c’est que les locataires ne meurent pas chez eux.
Blessée par ces paroles, Mélina n’a pas pu retenir ses larmes dans la matinale de BFMTV. Elle a expliqué qu’elle ne comprenait pas pourquoi ceux qui se battent pour sauver des vies en ce moment de crise étaient aussi stigmatisés.
UNE SITUATION QUI SE GÉNÉRALISE
Cette situation est bien triste mais ce n’est pas un cas isolé. En effet, une auditrice de l’émission de Jean-Jacques Bourdin intitulée "Bourdin en direct" a décrit pratiquement les mêmes faits.
Évelyne qui a une fille et un gendre tous deux infirmiers, a poussé un énorme coup de gueule. L’auditrice a raconté que des gens stigmatisent les soignants car ils sont en contact direct avec les patients.
Certains d’entre eux reçoivent des messages sur le pare-brise de leurs voitures ou sur les réseaux sociaux. Le personnel soignant est mis à l’écart de la société et d’autres sont priés de ne pas se garer à côté des autres voitures.
Cette image est loin de celle où on voit la population applaudir les soignants à travers les balcons des immeubles.