Gérald Kierzek, le médecin en chef, témoigne : "Avec le COVID, la psychose s'est installée"
Le Dr Gérald Kierzek est devenu une figure incontournable du paysage audiovisuel français ces dernières années. Véritablement révélé par cette crise sanitaire qui fait trembler le monde entier il a donné plusieurs interviews.
Très présent à la radio comme à la télévision, le médecin urgentiste est bien connu des auditeurs et téléspectateurs français. Il faut dire qu'il n'hésite jamais à leur prodiguer des conseils ainsi que des explications et des analyses.
S'il officie désormais principalement sur LCI et sur TF1, Gérald Kierzek a travaillé sur de nombreuses chaînes telles que France Inter, D8, France 5 et France 2. S'il est très actif dans le paysage audiovisuel français, il ne néglige pas pour autant ses devoirs de médecin et fait de son mieux pour garder un équilibre entre ses différentes activités professionnelles.
Au cours d'un entretien accordé à Télé-Loisirs il s'est ainsi confié sur son quotidien, sur son rôle à la télévision et sur sa vision des choses concernant le futur face au Coronavirus.
SON QUOTIDIEN
La crise sanitaire actuelle demande à ce médecin spécialisé dans l'anasthésie et la réanimation de faire des efforts et quelques adaptations sur son emploi du temps. Il explique par exemple faire des gardes de nuits et travailler les week-ends, débute sa journée à l'hôpital à 18h30 et termine le lendemain à 8h30 avant de se rendre aux locaux de LCI et de TF1, glanant chaque instant de repos qu'il peut trouver. Officiant normalement à l'Hôtel-Dieu, il est actuellement utilisé comme "renfort" à l'hôpital Cochin dans le service dédié aux patients atteints par le Coronavirus. Il est donc directement confronté à la maladie.
En plus de ces activités qui s'enchaînent, il fait de son mieux pour rester en contact avec les découvertes et les études effectuées sur le Coronavirus ce qui lui permet de les expliquer en terme plus simples à ceux qui l'écoutent. Il précise cependant que malgré son parcours médical il n'est pas immunologue ni virologue et qu'il ne peut pas se targuer d'être un expert sur le sujet et qu'il se contente de transmettre les informations déjà confirmées.
SES REGRETS
Il déplore certaines des informations rapportées par les médias et qui ont poussé la population à penser que les urgences françaises étaient totalement débordées car pour lui certains patients auraient pu être sauvés, notamment dans les Ehpad, s'ils avaient été amenés à l'hôpital.
Il regrette aussi le débat dont a fait l'objet le professeur Raoult et la chloroquine disant qu'il n'a lui-même pas d'avis sur le sujet et que les médias ainsi que les politiques auraient dû se retenir d'en discuter publiquement. Pour Gérald Kierzek, le plus important est la "déontologie médicale" et les patients.
Il regrette aussi que certains médecins n'aient pas pris les mêmes précautions que lui et se soient exprimés sur des sujets qu'ils ne maîtrisent pas du tout, donnant des sons de cloche discordants dans les médias.
LE FUTUR AVEC LE CORONAVIRUS
Pour finir, s'il regrette de voir certaines personnes ne pas respecter les gestes barrières comme ils le devraient, il comprend que tout le monde fait de son mieux avec ses propres connaissances et ne veut donc pas les faire culpabiliser.
Le Dr Gérald Kierzek sait aussi qu'un remède au virus n'est pas prêt d'arriver et qu'il va donc falloir apprendre à vivre avec ce virus pendant de longs mois. Pour lui, il va être important de mettre des règles en place mais aussi de rassurer la population et de retrouver un peu de calme et de "sérénité".
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