Procès Fiona : Cécile Bourgeon au tribunal, son ex-compagnon nie toujours sa culpabilité
Une image est restée gravée dans les esprits des membres du jury. Celle d’une petite fille de 5 ans, Fiona. Le 15 décembre 2020 marquait la clôture des réquisitions et des plaidoyers à la cour d’appel du Rhône. Le procès de Fiona se termine et les deux suspects continuent à clamer leur innocence.
En mai 2013, la fille de Cécile Bourgeon et de Nicolas Chafoulais, âgée seulement de cinq ans disparaissait sans laisser de trace. Le 1er décembre 2020, la cour d’assises du Rhône ouvrait un quatrième procès contre Cécile Bourgeon et son compagnon Berkane Makhlouf.
Le procureur n’en démord pas, après quinze jours de procès, les deux compères sont bel et bien à l’origine de cette disparition. À cet effet, il a requis 30 ans de prison pour Cécile Bourgeon et son compagnon Berkane Makhlouf.
CÉCILE BOURGEON, COMPLICE DES FAITS
La série continue à se dérouler à Lyon. La cour d’assises est appelée à statuer par rapport à la culpabilité de la mère de Fiona, Cécile Bourgeon et de son ancien compagnon, Berkane Makhlouf, avec à la clé une peine de 30 ans de prison requis contre chacun des coaccusés par l’avocat général. Il y a lieu de rappeler ici que c’est à Clermont-Ferrand que la petite Fiona avait été vue pour la dernière fois en mai 2013.
Suite à des coups mortels que lui aurait infligés son beau-père Berkane Makhlouf, Fiona avait rendu l’âme. Sept ans plus tard, sa mère et son compagnon continuent à se taire sur les circonstances entourant le décès de Fiona. Mais surtout, ils continuent à infliger au père de Fiona, une souffrance sans nom, car ce dernier ne cesse de réclamer qu’on lui dise où se trouve la sépulture sa chère enfant.
Avec un beau-père toxicomane et extrêmement violent, la petite Fiona n’avait pas eu beaucoup de chance. En effet, sa mère Cécile Bourgeon s’était rendu complice des coups portés sur la fillette par son beau-père. Très loin de le dénoncer, Cécile bourgeon s’était employée à dissimuler les marques de bleu de sa fille en la maquillant, principalement au niveau des hématomes, les bosses et marques physiques. Quand les hématomes devenaient trop visibles, Cécile Bourgeon enlevait la petite fille de l’école.
L’avocat général, dans son réquisitoire, a déclaré que Cécile Bourgeon avait tout fait pour isoler la fillette, l’empêchant par la même occasion de prétendre à un quelconque recours ou protection. De fait, pour le magistrat, Cécile Bourgeon s’était associée au bourreau de l’enfant, faisant ainsi preuve de solidarité envers Berkane Makhlouf dans le processus criminel.
BERKANE MAKHLOUF, UN HOMME VIOLENT
Selon l’avocat général, l’auteur de cet infanticide ne peut être que Berkane Makhlouf. S’il est vrai que cette déclaration n’est étayée par aucune preuve médico-légale, il n’en demeure pas moins vrai que Fiona n’est morte pas de façon accidentelle. En outre, depuis l’âge de 8 ans, Berkane Makhlouf se montrait déjà violent.
Même ses ex-compagnons ont témoigné au cours du procès que cet homme avait souvent des crises de folie, faisant preuve d’une violence rare. Ce à quoi Cécile Bourgeon elle-même n’a pas échappé. Dans leurs différents plaidoyers, les deux ex-époux se sont mutuellement accusés d’avoir exercé des violences sur la petite Fiona.
Cependant, ils sont restés unanimes sur le déroulement des faits survenus le 12 mai 2013. Tous deux ont admis avoir enterré la petite fille près du lac d’Aydat, mais aucun d’entre eux n’a voulu révéler l’emplacement exact de cette tombe sommaire, empêchant ainsi Fiona d’avoir une sépulture digne de ce nom.
Joël soulier, l’avocat général a requis l’égard de Berkane Makhlouf une peine de sûreté des deux tiers de la condamnation, en plus des 30 ans de réclusion pour les deux accusés. Ceci à cause du casier judiciaire de Berkane Makhlouf. En plus de tout ceci, le magistrat ne s’est pas privé pour demander le retrait de l’autorité parentale pour les deux accusés, et ce, sur l’ensemble de leurs enfants.
CÉCILE BOURGEON S’EXCUSE AUPRÈS DE SA FILLE
Le jeudi 10 décembre 2020, se tenait le 8ième jour du 4ième procès de Berkane Makhlouf et Cécile Bourgeon pour la mort de la petite Fiona, âgée de 5 ans. Les derniers jours de Fiona ont été passés à la loupe.