Syrie : l'état de santé de la femme rapatriée s'est aggravé, nouvelle demande de retour d'enfants
Une Française de 32 ans est retenue dans un camp syrien alors qu’elle est atteinte d’un cancer du côlon. Pour obtenir son rapatriement, sa mère fait une grève de la faim.
La fille de Pascale Descamps vit un drame depuis qu’elle a quitté la France. Après s’être reconvertie à l’Islam, la jeune femme a quitté son pays d’origine en 2015 pour aller vivre en Syrie avec son compagnon djihadiste.
Une fois sur place, ce dernier décède. Après quoi, elle s’est remariée avec un autre homme du groupe État islamique. Mais comme le premier, celui-ci, à son tour, s’est également fait tuer.
Actuellement, la trentenaire est détenue dans un camp des forces kurdes avec ses quatres enfants en Syrie et se trouverait dans un état de santé “critique” qui exigerait “une opération urgente”, mais la femme refuse de se faire opérer là-bas.
DANS UN ÉTAT CRITIQUE
Le jeudi 4 mars 2021, Perwin Ibrahim, en sa qualité de responsable du Croissant-Rouge Kurde, a annoncé que la jeune veuve souffrait énormément à cause de son cancer du côlon.
Selon ses dires, la mère de quatre enfants doit être opérée au plus vite sinon cela risque de mal finir pour elle.
Toutefois, la Française ne veut pas se faire opérer en Syrie par peur de perdre la vie durant l’opération alors que ses enfants ne sont pas encore en sécurité. Et cela, Perwin Ibrahim l’avait bien expliqué.
Ainsi, ces enfants sont encore dans le camp syrien avec leur mère très malade. Ce qui a poussé Pascale Descamps, la mère de la trentenaire, à entamer une grève de la faim, le 1er février 2021, afin de les rapatrier.
LE CAS DES ENFANTS DÉTENUS
Alors qu’il y a environ 80 femmes et près de 200 enfants sont détenus dans les camps contrôlés par les Kurdes, la France n’a pu rapatrier que 35 d’entre eux depuis la chute de Daesh.
En 2019, Marc Lopez et sa femme ont tenté de rendre visite à leurs petits-enfants au camp du Roj, mais l’accès leur a été refusé. Et ce, tout simplement parce que les visiteurs sont d’origine française.
“Une fois sur place, nous avons obtenu l’autorisation des Kurdes et, au dernier moment (...) on nous a dit : “Pour les Français, c’est non””,
MARLÈNE JOBERT INQUIÈTE POUR SA FILLE
Il n’y a pas que la détention qui est source d’inquiétude. En effet, beaucoup vivent au quotidien dans la peur depuis l’apparition de la Covid.
C’est le cas de l’actrice française Marlène Jobert, qui affirme être inquiète pour sa fille, lors d’une interview avec Le Parisien.
Eva Green, fille de Marlène Jobert, à l'affiche du film "Innocents - the dreamers". | Photo : Getty Images