Affaire Mia : Qui est Rémy Daillet-Wiedemann, soupçonné d'être impliqué dans l’enlèvement ?
Mardi 20 avril, un mandat d’arrêt international a été lancé à l’encontre de l’ancien politique Rémy Daillet-Wiedemann, soupçonné d'être impliqué dans l’enlèvement de la petite Mia.
Les cinq hommes mis en examen n’ont que son nom à la bouche. Depuis le début des interrogatoires, ils s’accordent à dire que celui qui était à la tête du MoDem de Haute-Garonne est impliqué dans l’enlèvement de la fillette de 8 ans. Tout ce que l’on sait sur lui.
UN MANDAT D’ARRÊT INTERNATIONAL
Dimanche 18 avril 2021, Mia Montemaggi a été retrouvée saine et sauve en Suisse, accompagnée de sa mère après des jours de recherche. Cela dit, le dossier est toujours en cours de traitement et les enquêtes se poursuivent.
Pas plus tard que le 20 avril, des nouveaux éléments ont provoqué un nouveau rebondissement dans l’affaire. Les informations fournies par les interrogatoires des ravisseurs invitent à penser qu’un homme avait commandité le rapt.
Vu la situation, François Perain, le procureur de la République de Nancy, a décidé de lancer un mandat d’arrêt international à l’encontre du présumé gourou derrière le kidnapping de la petite Mia.
“Au regard de ces éléments, Rémy Daillet apparaît comme l’animateur principal de la ‘mouvance’ dans le cadre de laquelle s’inscrivent les mis en cause”,
a déclaré l’homme de loi dans un communiqué.
Ainsi, jusqu’à preuve du contraire, l’enquête part du fait que Rémy Daillet a contribué d’une quelconque manière à l’organisation de l’enlèvement.
Le communiqué précise d’ailleurs que l’homme aurait “fourni les coordonnées de l’accueillante de la mère et de l’enfant à Neuchâtel”.
DE POLITICIEN À COMPLOTISTE
Il faut savoir qu’avant d’être cité dans l’enlèvement d’une enfant de 8 ans, l’homme de 54 ans a fait de la politique. Il a même été le président du MoDem de Haute-Garonne dans les années 2000.
Quelques années plus tard, en 2010, le parti centriste l’exclut de ses rangs. En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que dans le cercle politique, il n’avait pas une très belle réputation.
“Il était dans le complot, dans le délire. Ses propos n’étaient pas ceux d’un homme sensé. Il était antisystème, anti-État. On l’a exclu. On l’a sorti de force des salles du conseil national”,
s’est d’ailleurs souvenue Danièle Noël, présidente de la fédération du MoDem de Meurthe-et-Moselle.
Depuis, Rémy Daillet est l’une des figures majeures du mouvement complotiste et est connu des services de renseignement pour diverses affaires dans lesquelles son nom a été cité, dont l’enlèvement de Mia.
UN COUP D’ÉTAT POPULAIRE ?
Pourquoi celui qui vit en Malaisie depuis plusieurs années s’est-il intéressé à la petite fille ? Avec son idéologie et sa manière de considérer la politique, on peut établir un lien.
À travers les vidéos qu’il publie sur Internet, il parle publiquement de ses projets. Notamment son souhait de “renverser le gouvernement” grâce à un coup d’État qu’il qualifie de “pacifique et populaire”.
Un fois au pouvoir, entre autres choses, il réduirait au minimum les impôts, annulerait le port de masque, abolirait la 5G… En outre, cet adepte des théories complotistes lutte aussi contre les “placements abusifs d’enfants”.
Il se pourrait donc que Lola Montemaggi, la maman de Mia, ait été séduite par l’idéologie de Rémy Daillet, ne serait-ce que dans l’espoir d’être auprès de sa fille. Mais est-ce réellement ce qui s’est passé ?
Pour rappel, à cause des maltraitances que cette dernière a subies à cause de sa mère, le service de protection de l’enfant l’interdit de voir son enfant sans la présence d’un tierce, ni même de l’appeler au téléphone.
QU’EST-IL ADVENU DE LA MÈRE DE MIA ?
Après avoir été retrouvée avec sa mère, Mia est retournée auprès de sa grand-mère. Qu’est-il donc arrivé à sa mère ? D’après les sources, elle est dans une prison suisse, en attente d’une procédure d’extradition.