Réflexion : comparaison entre l'attentat contre Jacques Chirac à Paris et la "claque" d'Emmanuel Macron
Depuis l'avènement de la Ve République, les agressions envers le sommet de l'État se multiplient. En effet, la gifle d'Emmanuel Macron n'est pas la première attaque envers un président.
Le 8 juin 2021, alors qu'il visitait un lycée hôtelier dans la Drôme, Emmanuel Macron a reçu une gifle. L'action a été filmée et relayée sur plusieurs chaînes d'informations. Cet incident n'est pas sans rappeler la tentative d'assassinat sur Jacques Chirac en 2002.
UN TIREUR FOU
Le dimanche 14 juillet 2002, alors que la France célébrait sa fête nationale, le président en exercice, Jacques Chirac échappait à la mort. Ce matin-là, alors que Jacques Chirac se trouvait à bord d'une jeep roulant sur les Champs-Élysées, un homme épaulait son arme pour tirer sur le président.
Jacques Chirac | photo : Getty Images
Jacques Chirac n'avait eu la vie sauve que grâce à la foule qui avait plaqué l'agresseur au sol avant l'arrivée de la police. L'un de ceux qui avait immobilisé l'agresseur, avait déclaré qu'au moment où Chirac passait, il avait senti un mouvement de foule vers sa droite, à quelques mètres de lui, se tenait un homme qui pointait un fusil en direction du président Chirac.
La police avait été alertée par les cris de foule, ils avaient arrêté le tireur avant de l'embarquer dans un fourgon. Pour commettre son forfait, l'homme qui avait été identifié comme étant Maxime Brunerie, avait choisi comme arme un fusil de calibre 22 long rifle.
Au total, Maxime Brunerie avait tiré deux coups de feu, mais aucune n'avait atteint sa cible. L'enquête menée sur cette tentative d'assassinat avait permis d'établir que le jeune homme de 25 ans avait des liens avec les néonazis.
Si on en croit la vidéo tournée au moment des faits, Maxime Brunerie était un homme trapu, arborant une coupe de cheveux courte et portant un sweat à capuche de couleur sombre. En détention, le jeune homme avait avoué qu'il comptait tuer le président et se suicider par la suite.
Les munitions utilisées n'avaient pas été retrouvées. L'enquête avait établi que la distance de tir était très dangereuse, Maxime Brunerie aurait donc pu atteindre Jacques Chirac. Le tireur n'avait pas d'antécédents avec la justice, et il ne souffrait d'aucun trouble psychiatrique.
Emmanuel Macron | photo | Getty Images
UNE GIFLE EN DIRECT
Autre temps, autre lieu, et toujours des faits d'agression sur un président exerçant ses fonctions. Près de 19 ans après la tentative d'assassinat manqué sur Jacques Chirac, c'est au tour d'Emmanuel Macron de se faire attaquer.
Cette fois encore, c'était face aux caméras. Contrairement à l'affaire de Jacques Chirac, il s'agissait d'une agression plus physique (une gifle). Dans cette affaire, deux hommes ont été interpellés.
Tout comme pour Chirac, ces hommes sont inconnus des services judiciaires. Par contre, celui qui a assené la gifle à Emmanuel Macron, son test d'alcoolisme est revenu positif. Il semblerait que les deux comparses avaient chacun leur rôle, l'un devait gifler le président pendant que l'autre filmait.
Tout comme Maxime Brunerie, qui avait des liens néonazis, l'agresseur d'Emmanuel Macron aurait également une forte attirance pour les personnalités d'extrême droite, de même, les enquêteurs ont retrouvé à son domicile un exemplaire de "Mein Kampf", un livre attribué aux nazis.
L'agresseur du président aurait un goût prononcé pour la chevalerie et les arts martiaux. En ce qui concerne son coaccusé, plusieurs armes blanches ont été retrouvées à son domicile. Selon nos informations, les deux hommes sont toujours en garde à vue. Ils sont accusé de "violences sans incapacité sur personne dépositaire de l'autorité publique".
Il est important de souligner qu'Emmanuel Macron et Jacques Chirac ne sont pas les seuls présidents français à avoir subi des violences. François Hollande avait reçu un sac de farine pendant la campagne présidentielle de 2012.
Nicolas Sarkozy quant à lui s'était fait bousculer dans le Lot-et-Garonne en 2011. Lionel Jospin avait été baptisé au Ketchup en 2002 et Manuel Valls avait également reçu une gifle en 2017.
LA COLÈRE DE MAKAO
La gifle assenée à Emmanuel Macron le 8 juin 2021 soulève bien de réactions. Découvrez celle de Makao, un ancien garde du corps d’Emmanuel Macron.
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