Mérignac : l'agent ayant pris la plainte de Chahinez condamné pour “violences domestiques”
Nouveau rebondissement dans l'affaire Chahinez Daoud. Près de trois mois après la mort de la jeune femme, un policier qui avait pris sa plainte en mars 2021 a été condamné pour “violences intrafamiliales”.
Chahinez Daoud a déjà porté plainte contre son mari pour “violences conjugales” par le passé.
D'ailleurs, selon les informations du Canard enchaîné, le policier qui avait recueilli sa plus récente plainte vient d'être condamné à plusieurs mois de prison avec sursis. Il semblerait qu’il y a des doutes sur le sérieux de la poursuite du conjoint violent.
RETOUR AU DRAME
Les habitants de la ville de Pessac ont assisté à une scène atroce dans l'après-midi du mardi 4 mai 2021. Une jeune femme d'une trentaine d'années, poursuivie par son mari, a reçu deux balles dans les cuisses et brûlée vive dans la rue.
Le père de ses enfants, qui a commis les faits, a été interpellé par la brigade anti-criminalité (BAC) quelques minutes plus tard. Celui-ci a même été mis en examen pour “homicide volontaire sur conjoint” puis incarcéré.
POURQUOI SON MARI L’A BRÛLÉE VIVE ?
Chahinez Daoud a laissé derrière elle ses deux adorables enfants, dont Melissa et Said. Ses connaissances la décrivent comme une mère aimante et attentionnée, mais aussi une femme discrète qui “vivait dans la peur” d'un mari violent.
Et si beaucoup se sont demandés pourquoi le père de ses enfants l'a tuée, ce dernier a expliqué aux enquêteurs être convaincu que “sa femme avait un amant”.
Selon la procureure de la République de Bordeaux Frédérique Porterie, le quadragénaire a déclaré qu'il voulait juste punir sa femme en la brûlant “un peu”.
UN POLICIER CONDAMNÉ
Mounir B, le mari de Chahinez Daoud, n'est pas une personne méconnue des services de police. Celle-ci a déjà déposé plainte contre lui pour "violences conjugales" à plusieurs reprises. Comme le 15 mars 2021, où la jeune femme s'est adressée à un policier pour déposer plainte contre lui.
Mais de nouvelles informations sont apparues dans le journal Canard enchaîné. Le procureur a indiqué, le mercredi 21 juillet 2021, que l'agent ayant recueilli la plainte de la trentenaire a été condamné pour “violences intrafamiliales”, le 10 février 2021, à une peine de 8 mois de prison avec sursis probatoire.
Une nouvelle qui a fait réagir l’avocate de la famille de la victime, Solène Roquain-Bardet. Cette dernière a déclaré :
“Je suis abasourdie que cette personne, condamnée pour des violences intrafamiliales un mois avant, qui a des problèmes d'addictions à l'alcool, soit laissée en contact avec le public...”
Elle a même ajouté :
“Là, malheureusement, toutes ces informations nous font reculer d'un pas.”
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