Nicolas Peyrac a vu sa mère décéder d'une leucémie, 35 ans plus tard il a reçu le même diagnostic

Il n’est jamais évident d’apprendre que l’on souffre d’un cancer. Toutefois, il ne faut pas abandonner. L’essentiel est d’avoir la force d'accepter cette maladie avec le détachement qui s'impose, et de savourer enfin le moment présent. Telle est la philosophie qu’applique Nicolas Peyrac.

Le célèbre chanteur, compositeur et écrivain, est un homme qui jouit d’une très grande notoriété. Il partage son quotidien avec la femme de sa vie, Pascale, et leur fille adoptive. Ils sont revenus s’installer en France en 2008, après avoir été exilé pendant une quizaine d’années au Québec.

En 2012, l’artiste apprenait qu’il souffre d’une leucémie. La nouvelle a été un véritable choc, d’autant plus qu’il a perdu sa maman à cause de la même maladie.

Heureusement pour lui, il s’agit d’une forme peu agressive de leucémie. Il a voulu tout abandonner, mais sa compagne ne l’a pas laissé faire. Pascale a pesé de tout son poids et de son affection, pour le soutenir.

Nicolas Peyrac lui en est désormais très reconnaissant. D’ailleurs, il parle d’elle comme de la femme qui l’a sauvé. Ayant repris le goût à la vie, Nicolas Peyrac a renoué le contact avec sa fille, issue de sa précédente union.

Découvrez l’histoire incroyable de Nicolas Peyrac, et la manière dont il vit avec sa leucémie.

DIVORCE DOULOUREUX, PASCALE - LA FEMME QUI "L'A SAUVÉ" ET LEUR FILLE, QU'ILS N'AURAIENT PAS PU AVOIR BIOLOGIQUEMENT

Quand Nicolas Peyrac a appris qu'il souffrait de cette maladie, il n’a pas pu s’empêcher de faire une similitude avec sa maman qui est justement décédée d’une leucémie en 1977.

Cette période était d’autant plus difficile à vivre pour lui qu’il était en pleine procédure de divorce. Cette séparation l’a profondément marqué, surtout qu’il n’a pas pu voir sa fille Amanda durant plusieurs années.

Cette situation l’a également affecté sur le plan professionnel. Les fans commençaient à évoquer son absence, sans savoir ce qu’il traversait. Cependant, Nicolas Peyrac estime qu’il n’y avait pas de raison de s’alarmer :

"Si les gens ont eu l'impression que j'avais disparu, je n'ai jamais arrêté (…) Tous les deux ans je sortais un album, ou je participais à des émissions radio ou télé, ou j'écrivais des romans. Il m'avait fallu partir loin pour enrayer ma dépression au tournant des années 1980-1990, quand je vivais mal le décalage entre l'attente du public pour les chansons légères et mes envies d'écriture, et que je me remettais mal d'un divorce",

confiait-il.

C’est dans ce contexte qu’il s’est exilé au Québec au début des années 90. Il s’est mis en couple avec une certaine Pascale. Le chanteur la décrit sans détours comme "C'est elle qui l'a sauvé".

En effet, elle lui a été d’une aide indescriptible, l’aidant à surmonter sa peine et à reprendre goût à la vie. Très vite, les deux tourtereaux ont décidé de fonder une famille. Malheureusement, Pascale n’a pas pu tomber enceinte.

Ils ont saisi la seule alternative qui leur restait : adopter. En 2004, le couple adopte en Chine, un bébé (âgé de 20 mois) prénommé Sarah. À trois, ils ont réussi à trouver le bon équilibre, qui les aide à vivre dans une parfaite harmonie.

Le chanteur a décidé de profiter pleinement de la vie, et de prendre chaque jour comme le dernier de son existence.

FRAPPÉ PAR LE DIAGNOSTIC, NICOLAS PEYRAC S'EST SOUVENU DE LA RAISON POUR LAQUELLE IL DEVAIT VIVRE

En octobre 2013, Nicolas Peyrac a sorti son autobiographie intitulée "So Far Away – Un certain 21 mars" (aux éditions l’Archipel). Il y aborde de nombreux sujets de sa vie, y compris la leucémie dont il souffre.

Tout a basculé en 2012 lorsqu’il apprend le diagnostic qui changera sa vie : il souffre d’une leucémie. Il a reçu cette terrible nouvelle de la part de son frère, médecin. Dans les colonnes de France Dimanche, il a relaté au détail près, le déroulement de cette séquence :

"Il devait être midi, j'étais assis dans mon bureau quand il a débarqué avec sa tête des mauvais jours. Et pour cause, il venait de recevoir les résultats de mes analyses sanguines. Sans y aller par quatre chemins, il m'a appris que j'avais une leucémie".

Il se rappelle très bien de sa réaction :

"Sur le coup, j'ai eu la sensation de me vider. Comme si quelque chose m'aspirait de l'intérieur",

a-t-il confié.

Il a cessé de respirer pendant un court instant, période durant laquelle le temps semblait s’être arrêté. Quelques secondes après, le chanteur a repris ses esprits :

"La tête me tourne. Comme maman, en 1977, avait été emportée par une leucémie en six mois, je sais qu’il en existe des plus ou moins violentes",

s’est-il rappelé.

Il a demandé à Alain (son frère) de quel type de leucémie il souffrait. Celui-ci l’a rassuré en disant :

"Il s’agit de la moins agressive, une leucémie lymphoïde chronique".

Cette information l’a empêché de se démoraliser, et c’était déjà un point positif. C’est en pensant à sa famille qu’il a décidé de se battre contre cette maladie. À cette époque, il avait sa compagne Pascale, leur fille adoptive Sarah, et sa fille Amanda, issue d’une précédente union.

Il était pour lui, hors de question d’abandonner les femmes de sa vie, raison pour laquelle il a décidé de se battre.

APRÈS 15 ANS AU QUÉBEC, IL REVIENT EN 2008 VIVRE À SAINT-BRICE-EN-COGLES DANS LA MAISON FAMILIALE

Nicolas Peyrac a vécu durant de nombreuses années (15 ans) au Québec. Après ce long séjour, il est revenu en France en 2008. Il s’est installé dans leur maison familiale située à Saint-Brice-en-Cogles, à la mort de son papa.

"Il était hors de question de vendre la maison. Les deux seuls endroits où je me suis senti chez moi, c’est à Montréal et à Saint-Brice",

avait-il déclaré.

C’est un artiste qui n’a pas pour habitude de suivre aveuglement la mode et les tendances mondaines. Il a des valeurs auxquelles il reste fidèle.

"Malgré les modes, je suis toujours là quarante ans après (…) L’image que je renvoie aujourd’hui est plus en adéquation qu’il y a trente ans avec celui que je suis (...) Les gens ont compris que je ne me prends pas pour Nicolas Peyrac. Je suis bien dans ma tête, bien dans mes pompes, bien dans mon écriture",

a-t-il lâché.

Nicolas Peyrac est l’exemple parfait de la manière dont on soit se comporter face au cancer : ne jamais abandonner.

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