La maison d'enfance d'Edith Piaf, où des call-girls l'ont élevée, est à vendre - les seules à avoir prié pour elle, elles l'ont "guérie" de la cécité
La maison d’enfance d’Edith Piaf est actuellement sur le marché. Délaissée par sa famille, c’est dans cette ancienne maison close que la défunte a connu ses “premières années de bonheur”. Chouchoutée par les filles de joie, elles étaient comme sa deuxième famille.
Belleville est le lieu qui renferme l'histoire de l'enfance de la célèbre chanteuse française Edith Piaf. En effet, l'interprète de "Non, je ne regrette rien" a vu le monde dans ce coin populaire.
Plus précisément, elle est née dans la maternité de l’hôpital Tenon le 19 décembre 1915. Et ce fut également dans ce même quartier qu’elle avait fait vibrer ses cordes vocales pour la première fois.
Née Edith Giovanna Gassion, elle était la fille de Louis Gassion, un artiste de cirque français aussi connu comme “l’homme qui marchait la tête à l’envers”.
Quant à sa mère, Annetta Maillard, elle était chanteuse de cabaret, un métier qui, malheureusement, a fait entrave à son rôle de mère.
La chanteuse Édith Piaf | Photo : Getty Images
La petite Edith avait alors été confiée à sa grand-mère paternelle, Louise aussi surnommée “Titine”, en Normandie. Il s’avère que la dame, patronne de maison close, n’appréciait guère sa petite-fille.
À l’époque, la future star avait connu ses “premières années de bonheur”, grâce aux filles de joie du “Grand 7”.
Actuellement, la maison où elle a vécu “de 1917 à 1922”, le patrimoine de ses grands-parents paternels, est à vendre.
La chanteuse Édith Piaf | Photo : Getty Images
Chouchoutée, Edith Piaf avait trouvé un cadre familial auprès des filles de joie
Les grands-parents d’Edith tenaient un café dans le Vaugueux avant de monter le bazar “la grande charbonnerie de Calvados”. En parallèle, la grand-mère Titine gérait la maison de passe à Bernay.
Ce fut donc dans cette maison que la célèbre chanteuse a grandi entre deux voyages avec son père contorsionniste qui l’avait fait chanter dans les rues.
Délaissée par la patronne du “Grand 7” et n’ayant pas ses parents à ses côtés, la petite fille avait trouvé réconfort auprès des femmes qui travaillaient chez sa mamie.
Les filles de joie l’avaient prise sous leurs ailes et avaient tout fait pour qu’elle s’y sente comme chez elle. Mangeant à sa faim, buvant du lait de la région, “lavée”, elles lui avaient en plus offert de beaux habits.
Photo d'Edith Piaf. | Photo : Getty Images
Parfois, la jeune Edith chantait pour les hommes de passage, comme il a été mentionné dans les paragraphes du livre “Edith Piaf, une vie vraie”. C’est ainsi, dans ledit bordel, qu’elle avait vécu, heureuse, de ses deux à sept ans.
Il s’avère qu’en vérité, les filles de joie faisaient plus que chouchouter la petite Edith. En effet, comme des mères de substitution, ces gentilles femmes avaient aussi pris soin d’elle lorsqu’elle était malade.
La chanteuse française Edith Piaf (1915 - 1963). | Photo : Getty Images
Elles avaient prié pour Edith et avaient tout fait pour qu’elle se rétablisse
Outre les moments de bonheur, Edith Gassion avait aussi vécu de terribles épreuves dans la maison de ses grands-parents. Victime de kératite aiguë, à l’âge de sept ans, elle avait perdu la vue. La petite était résignée à ne plus revoir la lumière du jour, mais un miracle l’aurait heureusement sauvé.
Selon les récits, la chanteuse devait sa guérison à ses mères de substitution. Tenant absolument à ce qu’Edith retrouve la vue, les pensionnaires de la maison close avaient pris la décision de partir à la Basilique Sainte-Thérèse de Lisieux.
Devant la tombe de Sainte Thérèse, les femmes avaient frotté le front d’Edith avec de la terre.
“Les ""filles de joie"" prièrent des heures, implorant la petite sainte de faire quelque chose pour leur si gentille Edith. Et quatre jours plus tard, Edith avait recouvré la vue”,
avait raconté le Carmel de Lisieux.
Portrait en 1947 de la chanteuse française Edith PIAF. | Photo : Getty Images
Depuis, la chanteuse n’avait plus trahi sa foi. Tous les ans, en septembre, à la date du retour au Ciel de sainte Thérèse, la chanteuse venait en secret se recueillir au Carmel de Lisieux.
Et à chaque événement important de sa vie, comme avant son entrée en scène, la miraculée n’oubliait pas non plus de prier la petite Thérèse. Elle avait, autour du cou, une croix dorée qu’elle embrassait lors de ses prières.
Bien qu’elle ne fût jamais retournée à Bernay, il faut savoir que la chanteuse gardait ses meilleurs souvenirs de ce lieu historique. Certainement très importante à ses yeux, la “pension Gassion”, ancienne maison de passe “Grand 7”, qui est actuellement en vente, a aussi une grande valeur historique.
La chanteuse française Edith Piaf (1915 - 1963). | Photo : Getty Images
La maison des premières années de bonheur d’Edith a été mise en vente
La demeure mythique, dans l’Eure, 7 rue Saint-Michel à Bernay, a récemment été mise sur le marché, comme l’a annoncé France Bleu. Le bien comporte trois appartements de 60 à 80 m² qui sont présentement loués.
Chacun d’eux dispose d’un jardin et en tout, il y a 10 garages. Étendue sur une surface de 200 m², le prix de départ du bien a été fixé à 285 000 euros.
Comme il s’agit d’un investissement locatif, les locataires sont amenés à rester dans l’immeuble. Donc, comme il a été précisé par Actu.fr, l’acquéreur de la maison d’enfance d’Edith Piaf ne pourra pas s’y installer.
“Alors que l’immeuble n’est en vente que depuis quelques jours”, Benjamin Plessis, un conseiller immobilier chez Orpi, a avoué qu’il a “déjà eu plusieurs appels”.
Chez Actu.fr, il a également confié que s’il était “acheteur” et qu’il avait “le choix entre deux immeubles de même qualité et de même pris”, il choisira celui des Gassion, une maison très atypique. L'agent immobilier a de plus livré qu’il y a :
“...une petite porte dérobée vers l'arrière pour sortir en toute discrétion. Et sous la toiture, il y a encore des sortes de cases, signe d'une activité désormais révolue.”
D’une “valeur patrimoniale”, il a par ailleurs expliqué qu’“entre deux appartements similaires”, l’appartement “n’a pas un prix supérieur”. Les touristes viennent souvent voir la façade de la maison pour prendre en photo la plaque commémorative de la défunte chanteuse.
Cette dernière est décédée il y a presque 59 ans, plus précisément, le 10 octobre 1963, à seulement 49 ans.
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