C'est ici que Pierre Palmade purgera sa peine à résidence avec surveillance électronique

Reconnu coupable d’avoir provoqué un grave accident de la route en février 2023, alors qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants, Pierre Palmade a quitté la prison de Bordeaux-Gradignan pour purger le reste de sa peine sous surveillance électronique, dans un nouveau lieu de vie.

L’humoriste Pierre Palmade a franchi une nouvelle étape judiciaire ce mercredi 16 avril 2025. Après avoir passé quatre mois au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, où il avait été incarcéré à la suite de sa condamnation pour blessures involontaires, il a quitté son lieu de détention pour s’installer dans une nouvelle résidence en Gironde. Le comédien purgera désormais le reste de sa peine sous surveillance électronique, dans un cadre plus intime mais toujours sous strict contrôle judiciaire.

En novembre 2024, Pierre Palmade avait été reconnu coupable d’avoir provoqué un grave accident de la route en février 2023, alors qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants. L’accident avait bouleversé l’opinion publique, mettant un terme brutal à la relative discrétion de l’artiste, et l’entraînant dans une descente judiciaire et personnelle très médiatisée.

Condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, l’humoriste avait formulé une demande d’aménagement de peine qui a été acceptée par la justice. Celle-ci a estimé qu’un placement en résidence surveillée avec port de bracelet électronique, constituait un cadre adapté à sa situation.

En effet, le 10 février 2023, Pierre Palmade avait pris le volant après trois jours sans sommeil, sous l’influence de drogues. Ce jour-là, il est entré en collision frontale avec un autre véhicule circulant en sens inverse. À l’intérieur se trouvait une famille : un homme de 38 ans, son fils de six ans, et sa belle-sœur âgée de 27 ans, alors enceinte. L’impact a été d’une violence inouïe. Le père et l’enfant ont subi de graves blessures, tandis que la jeune femme a perdu son bébé dans l’accident. Ces éléments ont profondément ému l’opinion publique, d’autant plus que l’humoriste avait par le passé reconnu ses problèmes d’addiction sans avoir réussi à les surmonter durablement.

Revenant sur les circonstances glaçantes de l’accident, Pierre Palmade avait livré, devant les juges, un témoignage accablant sur les heures ayant précédé le terrible accident. Confronté depuis des années à une lourde toxicomanie, il a raconté en détails une séquence chaotique, faite de défonce continue, de nuits blanches et de dérive physique.

Durant les trois jours précédant le drame, l’artiste faisait la fête sans interruption, entre Paris et sa maison de campagne de Cély-en-Bière, en Seine-et-Marne. Selon ses propres mots, il alternait alors injections de 3-MMC – une drogue de synthèse très puissante – prises de cocaïne et séances de "chemsex” avec plusieurs partenaires. Le vendredi soir, alors que la nuit commençait à tomber, il décide de prendre la voiture avec deux compagnons pour aller chercher de quoi dîner en attendant le retour de son dealer censé livrer un nouveau stock de stupéfiants.

Fatigué, il s’assoupit sous l’effet de la 3-MMC, avant d’enchaîner plusieurs lignes de cocaïne dans l’espoir de se "re-réveiller" pour prendre le volant. L’accident lui-même, l’humoriste ne s’en souvient pas. Les éléments de l’enquête indiquent, eux, que le véhicule de Pierre Palmade a effectué un brusque écart, sur une route départementale, quittant sa voie pour percuter de plein fouet la voiture d’une famille circulant dans la ligne opposée.

Depuis le drame, Pierre Palmade s’est volontairement tenu éloigné des projecteurs. Âgé de 57 ans, il devra encore purger plusieurs mois de peine, mais dans un cadre moins rigide que celui de la détention. S’il bénéficie d’une relative liberté de mouvement dans le périmètre de son domicile, il reste néanmoins soumis à un strict contrôle judiciaire. Il lui est également formellement interdit d’entrer en contact avec les victimes de l’accident, comme le stipule l’arrêt de la cour d’appel.

Un autre volet important de cette période de réclusion réside dans le suivi médical dont bénéficie Pierre Palmade. Connu de longue date pour ses luttes contre les addictions, l’humoriste est désormais encadré sur le plan thérapeutique, dans un objectif de stabilisation et de réinsertion progressive. Une réinsertion qui devrait se faire loin de son ancien havre de paix parisien que l’artiste s’était offert quelques années plus tôt, en 2020, en s’installant à Cély-en-Bière, un petit village boisé de Seine-et-Marne.

C’est là, à proximité de la forêt de Fontainebleau, que l’humoriste avait acheté une grande propriété à la façade de pierre, avec l’intention manifeste de fuir le tumulte parisien. La maison, nichée dans un cadre verdoyant, conjuguait le charme de l’ancien et le confort moderne. Rénovée avec soin, elle offrait 425 m² habitables, répartis sur deux niveaux. Le rez-de-chaussée comprenait une vaste pièce de réception de 67 m², une cuisine entièrement aménagée, un salon lumineux et une suite parentale. À l’étage, on trouvait une seconde suite parentale, trois chambres – dont deux avec mezzanines – et une salle de billard. Une maison d’amis indépendante permettait d’accueillir des proches en toute confidentialité.

Mais cette propriété, devenue tristement célèbre à cause de la médiatisation de l’affaire, a vite perdu son statut de refuge. Rapidement, elle s’est transformée en lieu d’affluence pour les journalistes, les curieux et les riverains intrigués. Assigné à résidence dans cette maison durant une partie de la procédure, Pierre Palmade a vu son intimité compromise. Face à cette situation, il a finalement décidé de vendre le bien. La vente, confiée à une agence immobilière, a donné lieu à la publication de nombreuses photos dévoilant l’intérieur de la demeure. Le bien a été estimé à 1,365 million d’euros, mais le prix final de la transaction n’a pas été rendu public.

C’est ailleurs, dans un cadre plus discret, que Pierre Palmade devra poursuivre sa réclusion sous contrôle. La Gironde, avec ses paysages calmes et sa distance avec les tumultes du passé, devient le nouveau décor d’une vie que l’artiste tente, tant bien que mal, de reconstruire.

S’exprimant à la barre, le comédien a confié être accablé par les graves blessures de M. Y. et le traumatisme de M. C., qui avait perdu son fœtus. Il s’est dit "par terre" et éprouvé, lors de son audience, et a adressé des mots de pardon aux victimes de l’accident.

Son nouveau lieu de vie reste confidentiel, mais selon les informations du Parisien, il s’agit d’une maison située non loin du lieu de résidence de sa sœur. Ce choix géographique ne doit rien au hasard : après avoir vécu des mois de pression médiatique intense, l’humoriste semble chercher la discrétion et l’apaisement. Le logement, acquis grâce à la vente de son ancienne demeure parisienne, est décrit comme "sans ostentation", en rupture totale avec le faste de la propriété qu’il occupait auparavant en Seine-et-Marne.

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