Élie Semoun bientôt à nouveau papa à 61 an — Son premier fils, né prématuré et autiste, est devenu un artiste reconnu

Élie Simoun, connu pour son parcours atypique et sa carrière solide dans le monde de la culture et de l'humour, s'apprête à écrire un nouveau chapitre de sa vie à 61 ans. Le célèbre humoriste sera bientôt papa pour la deuxième fois.

Élie Semoun s’apprête à vivre un moment aussi émouvant qu’inattendu : à 61 ans, l’artiste va devenir papa pour la deuxième fois. L’annonce a été faite avec spontanéité et émotion sur le plateau de l’émission de Yann Barthès, où il était invité pour parler de ses projets artistiques. "Beaucoup de choses m’attendent. Un vieux papa. En septembre, je le serai !", a-t-il déclaré sur le plateau de Yann Barthès. La compagne actuelle de l’humoriste, Aude Fraineau, attend en effet leur premier enfant ensemble, une nouvelle qui a surpris autant qu’elle a attendri le public.

Cette naissance à venir viendra agrandir la famille Semoun, déjà marquée par un parcours singulier et chargé d’émotions. En 1995, Élie devenait père pour la première fois d’un garçon, Antoine, né de sa relation avec Annie Florence Jeannesson.

Aujourd’hui âgé de 29 ans, Antoine, qui a choisi le nom d’artiste Andy Santori, s’est fait un nom dans le monde de l’art contemporain.

D’abord attiré par le cinéma, Andy s’est finalement tourné vers la peinture, une passion viscérale qui est devenue son refuge et son mode d’expression privilégié. "La peinture donne sens à ma vie, m’habite… elle me permet de construire un pont vers l’Autre, de dialoguer avec le connu, mais aussi avec l’inconnu", a-t-il assuré, à ses débuts.

Le jeune artiste a notamment exposé à Paris dans des galeries réputées : On Your Walls à la Galerie 55 Bellechasse en 2020, puis Les Visages à la galerie Vellutini en 2024.

Le pseudonyme Andy Santori est lui-même une œuvre de sensibilité : en adoptant ce nom artistique, il rend hommage à deux figures marquantes de l’univers artistique et littéraire d’Andy. D’un côté, l’humoriste et acteur américain Andy Kaufman, maître de l’absurde ; de l’autre, le roman Satori à Paris de Jack Kerouac, emblème de la beat generation.

Mais derrière ce parcours d’artiste se cache une histoire marquée par les défis. Andy est atteint du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui affecte la communication et les interactions sociales. Né prématurément à cinq mois et demi de grossesse, il ne pesait que 750 grammes à la naissance. Une situation qui a bouleversé Élie Semoun. Dans plusieurs interviews et dans ses écrits, il est revenu avec émotion sur ses débuts de père : "Je voulais que tu sois comme les autres, ça m’exaspérait… J’étais dans le déni", a-t-il confié. Cette différence est, cependant, devenue, au fil des années, une richesse, une source d’admiration et d’inspiration : "J’ai toujours admiré sa fantaisie. Elle m’a même inspiré un sketch où je rigolais de son obsession pour le pad thaï", a-t-il avoué tendrement.

Aujourd’hui, à l’aube d’une nouvelle paternité, Élie Semoun aborde la vie avec un regard apaisé, fort de ses expériences de père, de créateur, et d’homme. Cette deuxième chance, il la vit comme un cadeau inattendu, une opportunité de revivre la magie de l’enfance sous un autre jour, avec une maturité différente.

Une carrière brillante et éclectique

Né le 28 mars 1964 à Oran, en Algérie, Élie Semoun arrive en France à l’âge de cinq ans avec sa famille. Issu d’un milieu modeste, il découvre très jeune sa passion pour les mots, la scène et l’humour. C’est dans les années 1980 qu’il fait ses premiers pas sur scène, d’abord dans les cafés-théâtres, puis à la télévision où son style décalé et poétique se fait rapidement remarquer.

Sa carrière prend un tournant majeur lorsqu’il forme un duo comique avec Dieudonné M’bala M’bala. Ensemble, ils marquent les esprits avec un humour incisif et parfois provocateur. Leurs sketchs, comme Les Petites Annonces ou Le Divorce de Patrick, deviennent cultes et leur apportent une popularité fulgurante dans les années 1990. Leur collaboration prend toutefois fin en 1997, sur fond de divergences artistiques et personnelles.

Après cette rupture, Élie entame une carrière solo jalonnée de succès. Ses spectacles, comme Élie et Semoun (1999), Merki (2003), À Partager (2016) ou encore Élie Semoun et ses monstres (2020), mêlent humour noir, observation sociale et tendresse humaine. Il y crée des personnages caricaturaux mais profondément humains, dans lesquels chacun peut se reconnaître, à commencer par lui-même.

Parallèlement à la scène, Élie développe une carrière au cinéma. Il joue dans des films populaires comme Les Parasites, L’Élève Ducobu (qu’il réalisera aussi à partir du troisième volet), ou encore dans des productions plus intimistes. Il prête également sa voix à des personnages de films d’animation, dont le célèbre Sid dans L’Âge de glace, devenant ainsi une référence pour toute une génération.

Mais Élie Semoun est aussi un homme de plume. Il publie plusieurs livres, parmi lesquels Je grandirai plus tard, Le Placard à papillons, ou plus récemment Compter jusqu’à toi. Ce dernier, sorti après sa séparation avec sa compagne Anaïs, explore les émotions de la rupture, de la solitude et de l’amour à travers une écriture intime et sincère.

Côté cœur, Élie Semoun a connu plusieurs histoires importantes. Il a été marié à Annie Florence Jeannesson, la mère de son fils, avec qui il officialise sa relation en 1996. Le couple se sépare en 2002. Depuis ce divorce, Élie Semoun est resté très discret sur sa vie amoureuse. Cela dit, on lui connait plusieurs relations. Entre 2003 et 2008, il a partagé la vie de la danseuse Juliette Gernez. En 2019, il a rencontre Anaïs, une jeune femme avec laquelle il a vécu une relation marquée par la différence d’âge. Dans Compter jusqu’à toi, il est revenu avec franchise sur cette histoire, évoquant leurs instants de complicité, mais aussi les tensions qui ont mené à leur rupture en 2022.

Aujourd’hui, Élie Semoun est en couple avec Aude Fraineau, une femme discrète mais très présente à ses côtés. Ensemble, ils attendent donc leur premier enfant. Un bonheur simple, assumé, que l’humoriste savoure pleinement.