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Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 09 août 2023 au Vatican I Source : Getty Images
Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 09 août 2023 au Vatican I Source : Getty Images

"Ce n'est pas anodin" : la cause du décès du pape François a été révélée

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23 avr. 2025
10:54

Le pape François s’est éteint le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, en pleine célébration de Pâques. Affaibli par une santé fragile et plusieurs hospitalisations, a-t-il succombé à une nouvelle infection pulmonaire ? Que s’est-il réellement passé ?

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Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 09 août 2023 au Vatican I Source : Getty Images

Le pape François assiste à son audience générale hebdomadaire à la salle Paul VI le 09 août 2023 au Vatican I Source : Getty Images

Le souverain pontife, François, s’est éteint dans la matinée du 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, alors que la communauté chrétienne célébrait lundi de Pâques. Son décès a été annoncé dans un communiqué officiel publié par la Salle de presse du Vatican. "Ce matin, à 7h35, l'évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père", a-t-on indiqué.

Le pape François — de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio — était, rappelons-le, souffrant depuis plusieurs mois. Son état de santé avait suscité les inquiétudes ces derniers mois. Hospitalisé en mars 2023 pour une infection respiratoire, il avait dû faire face, en novembre de la même année, à une pneumonie bilatérale qui avait nécessité une prise en charge médicale intensive.

Une autre hospitalisation a eu lieu le 14 février 2025 pour une double pneumonie. Un mois plus tard, le pape François était de retour au Vatican, mais affaibli. Ses médecins lui avaient alors ordonné un repos total surtout que le souverain pontife avait souffert d'une maladie pulmonaire chronique tout au long de sa vie. Il avait même subi une ablation partielle du poumon droit à la suite d’une grave pleurésie, à l’âge de 21 ans. Cet antécédent a rendu le Pape particulièrement vulnérable aux affections pulmonaires, mais ce n’est pas une pneumonie qui a mis fin à ses jours.

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Malgré les inquiétudes, l’espoir demeurait vif au sein du Saint-Siège. Le Vatican avait rassuré l’opinion publique plusieurs fois sur l’état de santé du pape en évoquant une simple "inflammation pulmonaire légère".

Des tentatives vite contrées par les avis des médecins dont le Dr Gérald Kierzek. Celui-ci s’est montré moins optimiste que le Saint-Siège. En février, alors que le pape était hospitalisé, il a déclaré que le pape souffrait d’ "Une pneumonie bilatérale, c’est-à-dire des deux poumons". Une maladie "forcément préoccupante, encore plus à un âge avancé et chez une personne ayant déjà des antécédents de santé", selon le médecin. "Ce qui est inquiétant, c’est la répétition des épisodes infectieux. Cela traduit une fragilité de l’état général et du système immunitaire", a-t-il alors affirmé soulignant : "Ce n’est pas anodin chez une personne âgée. Il ne faut pas prendre ces infections à la légère".

Le pape François se présente à la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, le dimanche de Pâques, pour participer au message de Pâques et à la bénédiction Urbi et Orbi. Cité du Vatican, 20 avril 2025 I Source : Getty Images

Le pape François se présente à la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, le dimanche de Pâques, pour participer au message de Pâques et à la bénédiction Urbi et Orbi. Cité du Vatican, 20 avril 2025 I Source : Getty Images

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En dépit de son état de santé fragile, le pape François a puisé dans ses dernières forces pour apparaître devant les fidèles rassemblés place Saint-Pierre, ce dimanche de Pâques, à l’occasion de la bénédiction Urbi et Orbi. Depuis le balcon de la basilique, il avait délivré un message empreint de paix et d’espérance, évoquant notamment les conflits persistants au Proche-Orient et en Ukraine. Ce discours, chargé d’émotion, aura finalement été sa dernière prise de parole publique.

La nouvelle de sa disparition a suscité une vague d’émotion et d’interrogations sur la cause de son décès dans le monde entier. Alors que les premières nouvelles laissaient entendre que le pape avait succombé à une pneumonie, le Saint-siège a affirmé, dans son communiqué, que le souverain pontife a été victime d’un accident cardio-vasculaire (AVC). "Le décès a été constaté par enregistrement électrocardio-thérapeutique", a-t-on précisé sur le certificat de décès publié par le siège de l'Église catholique, signé par le directeur du département de la santé et de l'hygiène du Vatican, le professeur Andrea Arcangeli. L’AVC a plongé le pape dans un coma et une défaillance cardio-circulatoire irréversible, sans possibilité de réanimation.

Jusqu’à la fin, le pape François aura incarné une foi vivante et une humanité désarmante. Il laisse derrière lui une Église plus proche des réalités du monde et un héritage spirituel d’une grande richesse. Sa disparition ouvre la voie à une période de sede vacante, marquant le début du processus de succession au Saint-Siège. Le collège des cardinaux sera convoqué dans les jours à venir pour préparer le conclave qui élira son successeur.

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Le pape François a, rappelons-le, été le premier jésuite à accéder au trône de Saint-Pierre. Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, en Argentine, Jorge Mario Bergoglio est issu d’une famille modeste d’immigrés italiens. Il suit une formation de chimiste avant de rejoindre la Compagnie de Jésus en 1958.

Ordonné prêtre en 1969, Bergoglio gravit rapidement les échelons de la hiérarchie ecclésiastique. Il devient archevêque de Buenos Aires en 1998, puis cardinal en 2001, nommé par Jean-Paul II. Réputé pour sa sobriété, sa proximité avec les pauvres et son engagement social, il se distingue par un mode de vie austère et une théologie ancrée dans la justice et la miséricorde.

Il a été élu pape le 13 mars 2013 à l’âge de 76 ans et a été le premier à choisir le nom de François, en référence à saint François d’Assise, pour symboliser sa volonté d’une Église humble, proche des oubliés et tournée vers le dialogue. Son pontificat a été marqué par une ouverture sur les grands enjeux contemporains : défense des migrants, lutte contre le changement climatique, appel à la paix, réforme de la Curie romaine, transparence financière et réflexion sur le rôle des femmes dans l’Église.

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