
Qui est l'avocat, qui défend Jonathann Daval, un homme "sans filtre, qui fait n'importe quoi"
Ornella Spatafora et Randall Schwerdorffer sont les deux avocats qui assurent la défense de Jonathann Daval, accusé du meurtre de sa femme Alexia. Si le premier homme de loi est très discret, le dernier a fait parler de lui pour ses propos excentriques dans la presse. Plusieurs sources sont revenues sur la personnalité du Maître Randall Schwerdorffer.
Quand le 30 janvier dernier Jonathann Daval avait avoué avoir étranglé sa femme Alexia lors d’une dispute conjugale à leur domicile à Gray, une des déclarations face aux caméras de son conseil était la suivante :
"C’est un couple dont malheureusement l’un des conjoints était violent mais ce n’est pas celui auquel on pense, c’est-à-dire qu’Alexia, en période de crise, pouvait avoir des accès de violence extrêmement importants".
En donnant l'impression de dédouaner l'assassin présumé et de condamner la victime, il a attiré l’attention sur sa personnalité. Selon le rapport de Marianne, le franc-parler est même une caractéristique de cet avocat "local" que ses collègues décrivent comme "atypique" et "exalté".
Son parcours d’avocat n’est d’ailleurs pas très classique. Après le bac, il confie n'avoir en tête que de "voyager, s'amuser, niquer". Il ne commence ses études de droit qu'à 24 ans, à l'âge où la plupart des étudiants finissent les finissent et commencent à exercer leur métier.
"Il est sans filtre, il fait n’importe quoi, et c’est pas la première fois", a confie un de ses amis collègues.
Lors de la garde à vue précédant les aveux de l’informaticien de 34 ans, Maître Schwerdorffer a déclaré que Jonathann Daval allait "être jugé pour trois, quatre secondes de sa vie".
"Jonathann m'a confirmé qu'en aucun cas il était lié d'une façon ou d'une autre au décès de son épouse", ajoutait son conseil affirmant aux journalistes de BFMTV que son client "s'y attendait", et qu'il est "très serein".
Très rapidement après les aveux, il paraît cependant se désolidariser du suspect. "Ce matin, j'ai des questions à poser à mon client". La façon de cet avocat de défendre son client a rapidement fait polémique.
La
Secrétaire d'Etat, Marlène Schiappa, a notamment dénoncé un exemple de "victim-blaming", qui revient à tenir la victime pour responsable des faits qu'elle a subi.
Selon L’Est Republicain en 2015, Maître Schwerdorffer était l'un des avocats d'un homme qui a été condamné à vingt ans de prison pour le meurtre d'une femme. Il a également défendu le père et le frère d'une femme abattue par Didier Grosjean, son ancien compagnon, rapportait France 3 Bourgogne Franche-Comté.