Trois enfants noyés dans le lac de Châlon-sur-Saône : la culpabilité de la belle-mère est mise en cause
La baignade était interdite dans le lac des Près Saint-Jean à Chalon-sur-Saône où trois enfants d'une même famille se sont noyés dimanche dans des circonstances encore floues.
Assad Issoufi, le père des trois enfants tragiquement morts noyés à Chalon su Saone dimanche, ne comprend toujours pas ce qui a pu se passer.
"Je n’ai pas envie de le revivre encore une fois. J’ai entendu des mensonges. Ils (NDLR : ses 3 enfants) n’étaient pas allés se baigner. J’attends de voir les résultats de l’autopsie."
Trois de ses cinq enfants, âgés de 9, 10 et 13 ans se sont noyés dans le lac des Près Saint Jean. Une enquête a été ouverte.
Les premiers éléments indiqueraient que les deux plus jeunes se soient éloignés de leur belle-mère simplement pour tremper les pieds dans l’eau, avant de glisser à un endroit où le fond descend pratiquement à la verticale. Pour l'heure, aucune plainte n'a été déposée.
Les enquêteurs chargés de l'affaire parlent d'un défaut de surveillance des enfants. "Il ressort des constatations que la topographie des lieux ne permettait pas aux adultes, qui se trouvaient à environ 50 mètres de là, d'avoir une visibilité directe sur le lieu de baignade des enfants", explique le parquet dans un communiqué publié ce mercredi.
Les jours précédants le drame, les trois enfants s'étaient déjà rendus au bord du lac et "étaient déjà rentrés dans l'eau", avec la permission de l'adulte référent pour se rafraîchir". Le dimanche cependant, tout a mal tourné. Les deux plus jeunes enfants ont été piégés "par la déclivité du sol" et "n'ont pu remonter à la surface, ne sachant a priori pas ou peu nager". Leur grand frère de 13 ans, a alors tenté "en vain de les secourir alors que lui-même ne savait pas nager".
La mairie n'a pas souhaité s'exprimer : "Compte tenu de l’enquête qui a été ouverte et de la douleur des familles, la ville ne communiquera pas sur le sujet"