Coupe du Monde : Les femmes ont brisé le silence sur les agressions sexuelles subies la nuit où les Bleus ont gagné
Les témoignages de ces femmes - victimes d’agressions sexuelles, viennent entacher les célébrations de la victoire de l’équipe de France au Mondial de football.
L’explosion de la joie des supporters fêtant la victoire des Bleus ce dimanche 15 juillet, a aussi été marquée par quelques débordements, en marge des rassemblements festifs à travers le pays.
Certains incidents, comme le pillage du Drugstore Publicis sur les Champs-Elysées ont été signalés. À Lyon, 30 personnes ont également été interpellées après des violences, vols et échauffourées, rapporte Le Point.
Mais ce dimanche soir, il y a eu aussi de nombreux cas d'agressions et de harcèlement sexuels qui sont passés inaperçus dans l’euphorie de la fête.
Ce n'est que lendemain que les victimes ont donc décidé de briser le silence sur les réseaux sociaux où les informations se multiplient et se propagent à la vitesse de lumière.
"Je vous laisse observer la soirée horrible que la délicatesse masculine a fait passer à beaucoup trop de femmes hier soir", a-t-elle écrit avant de partager les témoignages des femmes agressées :
"Hier, juste après la victoire de la France, je me suis fait agresser par un supporteur dans la rue. Il m'a embrassée de force mettant sa langue dans ma bouche alors que je le repoussais violemment, me touchait les seins et a touché mon entrejambe pendant que je me débattais en pleurant", relate une anonyme.
"La rue n’était pas encore noire de monde car le match n’était pas fini. Les gens nous regardaient. Et ils criaient au type 'tu es le champion'. Tout le monde rigolait. Une seule dame est venue me voir à la fin et m'a dit 'pardon, je croyais que c’était un ami à vous'", raconte une autre.
"A peine sortie du métro Bonne-Nouvelle, un homme a mis sa langue dans ma bouche par surprise."
Selon Le Nouvel Obs, des dizaines d’autres femmes ont raconté les attouchements, l’indifférence générale et ce sentiment de dégoût qu’elles ont ressenti après cette nuit de liesse, de beuverie et de joie.