Le drame d'Olivier Delacroix: comment il a survécu à la mort de son fils et au suicide de son père
Le présentateur de 'Dans les yeux d'Olivier', de la chaîne France 2, Olivier Delacroix, s'est confié dans un livre très bouleversant. Un livre dans lequel il a parlé de ses entretiens les plus touchants ainsi que de ses blessures intimes.
AmoMama vous fait part de cette interview rapportée par Télé Star.
Pourquoi ce livre?
O.D. : J'ai cédé à la pression des éditeurs mais aussi des témoins de mes émissions et à celle des réseaux sociaux qui se demandaient qui se cachait derrière cette carrure de rugbyman. Ma seule condition était que je puisse parler de moi au travers des personnes que j'ai croisées et qui ont provoqué une certaine résonance en moi. Mon livre est une sorte d'autothérapie.
Vous y parlez du suicide de votre père et de la disparition, deux ans plus tard, de votre fils, mort d'une malformation cardiaque peu après sa naissance...
O.D. : A partir du moment où j'ai accepté de faire ce livre, de parler des témoins qui m'ont marqués, il fallait aussi que je dise pourquoi. Il était donc incontournable de parler des événements dramatiques de ma vie, en faisant attention à ne pas franchir certaines lignes.
Comment ressort-on de ces drames?
O.D. : On n'en ressort pas. Cette notion de «plus jamais», c'est terrible. Mais on apprend à vivre avec le manque. Quand il vous arrive des choses insurmontables dans la vie, il y a deux choix: dire stop ou continuer. J'ai fait le second choix parce que j'avais une compagne avec moi.
Êtes-vous toujours en colère contre Dieu comme vous l'écrivez?
O.D. : Cette colère est liée à ces événements-là mais aussi à d'autres choses. J'ai du mal à comprendre le sens de certaines choses. J'ai du mal à relier ça à l'existence d'un dieu protecteur et juste.
Vous racontez aussi que, plus jeune, vous vous faisiez régulièrement rosser...
O.D. : On dit que le rugby est un sport de brutes pratiqué par des gentlemen, moi je n'ai rencontré que des bourrins qui me mettaient des tartes, me tiraient les cheveux ou m'arrachaient les chemises. Mais je n'ai eu affaire qu'à des rugbymen amateurs, ça doit être lié à ça.
Depuis quand avez-vous ce look (veste kaki et dreadlocks) ? Ça ne vous a jamais posé problème?
O.D. : J'ai les cheveux frisés et quand on passe plusieurs mois dans l'eau, à faire du surf au Costa Rica, qu'on ne se peigne pas, les cheveux font des nœuds qui finissent par faire des lianes. Lorsqu'on m'a proposé de les couper pour faire de l'antenne, j'ai refusé. Quant à la veste kaki, vous remarquerez qu'en passant de France 4 à France 2, elle a disparue. Ça faisait un peu trop (rires).
Il n'y a pas que la télé dans votre vie, il y a également la musique...
O.D. : Avec l'aide de Dominique Sonic, je travaille depuis quatre ans sur un album qui devrait sortir l'année prochaine.