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Patrick Poivre d'Arvor s'est presque retiré la vie après avoir fait face à la plus grande perte de sa vie

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11 août 2018
05:09

En appre­nant la mort de sa fille Solenn, alors âgée de 19 ans, Patrick Poivre d’Ar­vor a “eu envie de se jeter sous une voiture”. Le jour­na­liste s'est confié en famille sur ce drame.

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AmoMama vous fait part de cette histoire rapportée par Gala.

Le dimanche 8 octobre 2017, l’émission Un Jour Un Destin était consacrée à Patrick Poivre d’Arvor, sur France 2. Dans ce documentaire, le présentateur est revenu sur la plus grande douleur de sa vie, la perte de sa fille Solenn, alors âgée de 19 ans. Patrick Poivre d’Arvor était dans ce documentaire entouré de sa femme Véronique et de ses enfants Dorothée, Arnaud et Morgane.

Ils ont ensemble parlé de la mort de la jeune fille, atteinte d’anorexie mentale. Véronique déclare qu’elle avait déjà commencé à maigrir pendant son séjour aux États-Unis, deux ans avant sa mort, et qu’elle avait été happée dans un engrenage.

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"On lui a dit qu’il fallait qu’elle s’ar­rête mais c’était déjà trop tard "

Sa sœur Morgane parle d’elle comme étant une idéaliste.

"Cette vie n’ar­ri­vait jamais à être aussi belle que ce qu’elle voulait. Elle n’a eu que désillu­sion sur désillu­sion, et ça lui faisait un mal de chien…"

Toute la famille a été présente le plus possible pour Solenn, et pour tenter de la sauver. Mais rien n’y fait. La jeune fille continue de perdre du poids, jusqu’à ne plus peser que 27 kilos.

Son frère, Arnaud, se souvient des longues hospitalisations de sa sœur.

"On n'avait pas le droit de la voir, ni de l’ap­pe­ler. C’est quand même fou…"

Son père avait pour habitude de rester des heures sur le parking de l’hôpital, à observer la fenêtre de la chambre de Solenn, dans l’espoir de voir quelque chose. N’importe quoi.

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"Il voyait la petite lumière allu­mée et quand elle s’étei­gnait, il se disait : »Enfin, elle dort peut-être" et il repar­tait"

Il avait d’ailleurs écrit son livre, Lettres à l’absente, dans l’espoir de se libérer d’un poids.

Le 27 janvier 1995, Patrick arrive dans la chambre de sa fille pour ne pas la trouver. Ils étaient censés partir en week-end ensemble.

Morgane trouve un mot écrit au passé dans la chambre, son père en trouve un autre sur le bureau. Plus tard, ils apprendront que, tragiquement, Solenn s’est jetée sous une rame de métro. Son père témoigne: "Elle est partie en disant qu’elle n’ai­mait pas la vie, mais qu’elle nous aimait énor­mé­ment. Je pense qu’elle serait heureuse de savoir que quelque part, on a compris son geste même si c’était un geste terri­fiant"

Quand il a appris la nouvelle, la douleur a été si intense pour lui qu’il a pensé au suicide.

"Sur mon scoo­ter, je n'ai eu qu’une envie c’était de me jeter contre une voiture dans le sens inverse. Je ne l’ai pas fait, j’au­rais pu le faire… Ça tient à un quart de seconde ou un quart de réflexion, en me disant qu’il fallait que j’an­nonce d’abord cette nouvelle à sa maman ou ses frères et sœurs"

Patrick Poivre d’Arvor a terminé son récit en assurant qu’on se le reprochait toute sa vie.

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