
Ain et Rhône par crainte d'une catastrophe nucléaire, un barrage dans le Jura "peut péter instantanément"
Selon les aveux d’un technicien d’EDF, le barrage de Vouglans «peut péter instantanément». Et si jamais cela venait à se produire, les conséquences pourraient être dévastatrices.
Pour le numéro d’Envoyé Spécial diffusé la semaine dernière, l’équipe s’est intéressée à un barrage se trouvant à Jura, inspiré par l’effondrement d'un pont à Gênes en août dernier.
L’équipe de l’émission a ainsi recueilli plusieurs témoignages, dont un qui nous a glacé le sang.
LA «CONSTRUCTION PEUT PETER INSTANTANÉMENT»
Parmi les personnes interrogées par l’équipe d’Envoyé Spécial, il y a un technicien d’EDF qui a passé toute sa carrière sur le barrage de Vouglans et qui connaît très bien le sujet.

source: youtube/Envoyé Spécial
Et le moins qu’on puisse dire c’est que ses révélations glacent le sang.
«Ce barrage est peut-être le plus surveillé de France parce qu'il présente des problèmes de stabilité. Ce type de construction peut péter instantanément»,
avait confié le technicien.

source: youtube/Envoyé Spécial
Depuis la catastrophe nucléaire qui a eu lieu à Fukushima, au Japon, en 2011, une loi française exige d’EDF d'imaginer le pire des scénarios pour pouvoir anticiper au cas où cela venait à se produire.

source: youtube/Envoyé Spécial
«À Vouglans, l'entreprise prévoit une crue historique de l'Ain et du Rhône combinée à une rupture brutale du barrage.
Les 600 millions de mètres cubes d'eau seraient ainsi libérés. Une vague de 12 mètres de haut submergerait plus de 50 villages, inondant la vallée de l'Ain»,
voilà ce qu’on peut lire sur Franceinfo.
Or, à 90 km de Vouglans, la centrale nucléaire du Bugey en Ain ainsi que 3 autres en Rhône pourraient également être touchés par l’inondation.
Et si tel est le cas, ce serait une catastrophe nucléaire sans précédent dans l’histoire de France.
«RISQUE D’EFFONDREMENT SUR DES PONTS FRANÇAIS»
Bien avant le drame de l’effondrement d'un pont à Gênes, un rapport sur le territoire français a été publié en mois de juillet.
Et selon ce rapport, parmi les 12 000 ponts sur le territoire français, les 7% font l’objet de «forte dégradation» et présentent «à terme un risque d’effondrement».