Brigitte Macron sévèrement critiquée pour avoir dansé à Mayotte – Vidéo

La participation de Brigitte Macron à la visite présidentielle à Mayotte a suscité de vives réactions en ligne. Entre élan de sympathie pour sa proximité et critiques moqueuses sur sa participation aux danses locales, les internautes se sont exprimés avec ferveur.

C’est un voyage symbolique et très attendu que le président français, Emmanuel Macron, a entamé lundi 21 avril 2025. Quatre mois après le passage meurtrier du cyclone Chido, il a choisi Mayotte comme première étape d’une tournée de cinq jours dans l’océan Indien. Objectif : relancer l’élan de reconstruction dans un département profondément meurtri par la catastrophe et affirmer, au passage, la présence stratégique de la France dans cette région convoitée.

Dès son arrivée, le président a tenu à rappeler son engagement pris le 18 décembre dernier : revenir auprès des Mahorais pour "lancer le temps de la reconstruction". Le souvenir du cyclone reste vivace. Avec un bilan dramatique de 40 morts, des milliers de sinistrés et des dégâts estimés à plus de 3,5 milliards d’euros, l’archipel tente toujours de panser ses plaies. Les réseaux d’eau, d’électricité et de télécommunications ont été gravement affectés, compliquant un retour à la normale dans un territoire déjà sous tension, marqué par une forte pression migratoire venue des Comores.

Mais ce déplacement présidentiel n’était pas uniquement technique. Il s’est aussi voulu profondément humain. Accompagné de son épouse Brigitte Macron, Emmanuel Macron a multiplié les rencontres avec les habitants. La Première Dame, très attendue sur place, s’est montrée particulièrement disponible et proche des Mahorais.

C’est à Chirongui, au pôle culturel de la commune, que Brigitte Macron a fait l’un de ses arrêts les plus remarqués. En compagnie de Manarssana Boina, la déléguée régionale aux droits des femmes, elle a échangé avec la population locale, dans une ambiance à la fois sobre et pleine de chaleur humaine. Les deux femmes ont écouté, questionné, et surtout, apporté leur soutien moral à des habitants encore sous le choc.

À l’issue de cette escale, la Première Dame a poursuivi son déplacement en se rendant à la Maison des Adolescents de Mayotte. À cette occasion, elle a remis un don de 150 000 euros, octroyé par la Fondation des Hôpitaux qu’elle préside, pour soutenir les actions menées en faveur de la jeunesse mahoraise.

L’un des moments les plus marquants de cette visite a été sans doute ce moment de partage autour des chants et danses traditionnelles mahoraises, comme le Mbiwi et le Debaa. La Première Dame, toujours élégante mais décontractée, n’a pas hésité à se mêler aux danses, dans un geste fort de proximité. Une parenthèse festive, presque irréelle, qui a permis à de nombreux Mahorais de retrouver un peu de joie, le temps d’un instant.

Les images diffusées ont suscité un véritable élan de sympathie sur les réseaux sociaux, où les réactions positives se sont multipliées. De nombreux internautes ont salué la proximité de la Première dame et son authenticité, exprimant leur admiration à travers des messages chaleureux tels que "Je vous admire", ou encore "Elle est dans son élément".

Son interaction avec les habitants, son implication lors des échanges, et sa participation aux danses traditionnelles ont particulièrement touché les Mahorais et les observateurs. "Bravo Brigitte" ou "Cette scène a refait ma journée. J’ai kiffé, j’ai eu le sourire toute la journée", lit-on parmi les commentaires enthousiastes, témoignant de l’impact émotionnel de cette visite à forte portée symbolique.

Ce moment de légèreté dans un contexte pourtant lourd, qui a montré une facette plus humaine du couple présidentiel, n’a pas été du goût de tout le monde.

Comme souvent sur la toile, plusieurs internautes n’ont pas été très indulgents. Quelques voix critiques se sont élevées, raillant les talents de danseuse de la Première Dame et jugeant ses gestes maladroits. Certains sont allés jusqu’à comparer son style à "un sac à dos" en mouvement, soulignant un décalage perçu entre sa posture et l’énergie des danses locales. Des remarques satiriques qui illustrent les clivages d’opinion habituels autour des personnalités publiques, même lors d’initiatives symboliques et bien intentionnées.

Dans la continuité de sa tournée, le couple présidentiel se rendra ensuite à La Réunion, l’autre département français de la région, lui aussi durement touché par des catastrophes naturelles et une épidémie de chikungunya, transmise par le moustique tigre. Le cyclone Garance, survenu le 28 février, y a causé la mort de cinq personnes et provoqué d’importants dégâts estimés à près de 250 millions d’euros, dont 150 millions rien que pour le secteur agricole, selon les premières estimations.