"Il a maigri": le jour où Emmanuel Macron a été le plus affecté par les gilets jaunes
La vie du président Emmanuel Macron a été chamboulée depuis le début de la crise des gilets jaunes. Selon les révélations du journal Le monde en décembre dernier, les événements du premier mois de la mobilisation ont visiblement beaucoup affecté l’état de sa santé. Des faits confirmés par un nouveau rapport du JDD, en kiosque ce 27 janvier.
Le coup de fatigue du président français est compréhensible, car les deux premiers samedis de manifestations en décembre 2018, émaillés par de fortes violences et dégradations à Paris, ont en effet été les plus éprouvants pour le chef de l’Etat et son gouvernement.
Non seulement celui qui aimait tant les promenade est désormais contraint de mener "la vie à huis clos", mais même au sein de son palais présidentiel il ne se sentait plus en sécurite et devait rester sur le qui vive. Pour illustrer la gravité de la situation, le JDD relate:
"Vendredi 7 décembre, les collaborateurs qui seront de permanence le lendemain visitent un secteur du palais de l'Élysée qui leur est d'ordinaire interdit. (...) À la veille de l'acte IV du mouvement des Gilets jaunes, le petit cortège, guidé par des hommes du service de sécurité, accède au fameux PC Jupiter, le bunker ultrasecret réservé au Président et à son état-major en cas d'attaque thermonucléaire. "On nous a expliqué qu'en cas d'alerte c'est là qu'il faudrait peut-être se réfugier", indique un témoin.
Réunion de la présidence dans le PC Jupiter | Photo: Twitter/Soazig de la Moissonnière
Les autres collaborateurs ont aussi témoigné. A la sortie d'une réunion à l'Élysée, un ministre raconte, par exemple, avoir vu le chef de l'État "livide, agité, parlant à toute vitesse en faisant des gestes brusques, on ne l'avait jamais vu comme ça".
Un autre ministre ajoute: "Avant, il avait toujours réponse à tout, cette fois, il cherchait mais il ne trouvait pas, il hésité. Pour la première fois, il a eu l'air dépassé par les évènements." Le constat devient même inquiétant pour l'un de ses amis : "Il a maigri. Quand tu le touches. il n'y a plus rien..."
Emmanuel Macron à l'Elysée | Photo: Twitter/Soazig de la Moissonnière
Le président du Sénat, Gérard Larcher, qui reste en contact permanent avec lui durant cette période, confie aussi à son entourage l'avoir trouvé fatigué et fébrile. À la fin d'un de leurs tête-à-tête, Macron l'a surpris en lui agrippant le bras et en lui soufflant : "Vous ne me lâchez pas, hein?"
Au vu de toutes cela, l'un de ses collaborateurs fera d’ailleurs une comparaison très pertinente de cette période à l'Elysée avec la prise des Tuileries en 1792.