logo
AccueilDivertissement

Les nounous protestent contre les indemnités de chômage : 'Vivre avec 600 euros par mois, c'est impossible

José Augustin
09 févr. 2019
14:02

Les "gilets roses" sont en grève : les nourrices sont contre la réforme de l'allocation chômage. "Vivre avec 600 euros par mois, c'est impossible" déclarait une assistante maternelle nordiste.

Annonces

Dans la journée du 2 février, une cinquantaine de nounous ont manifesté à Lille. Leur revendication portait sur la reforme imposée par le Gouvernement concernant leur allocation chômage.

Les mobilisations semblent se succéder en France. En effet, le Gouvernement n'avait même pas encore pu reprendre son souffle après "les gilets jaunes" et voilà que maintenant, "les gilets roses" se mobilisent à leur tour.

Une manifestation qui paraît totalement justifiée selon eux, vu les circonstances.

Annonces

En réalité, le Gouvernement envisageait de réduire, voire, supprimer l'allocation que les nourrices touchaient en cas d'inactivité, d'où cette révolte. Cette réforme enlèverait entre 30 et 300 euros chaque mois pour les personnes concernées.

"À un moment, on ne pourra pas survivre."

Anne Talfer, une des nourrices touchés par ce "changement", membre des "gilets roses" nordistes, s'est exprimée sur cette situation. Pour cette mère de famille, habitant à Enquin-les-Mines, cette réforme est tout simplement impensable.

Elle se sent d'autant plus visée vu sa situation assez précaire. Elle est, en effet, pour l'instant au chômage, et touche l'allocation le temps de trouver des nouveaux enfants à garder.

Annonces

SES DIFFICULTÉS AVEC SES ENFANTS

Anne Talfer a témoigné qu'elle travaillait officiellement comme nounou depuis six ans. Malheureusement, suite à son accident d'équitation, tous ses contrats se sont envolés.

Elle a donc, par la suite, été au chômage et ne percevait seulement qu'une partie de son salaire (de 57 à 75 % du revenu perdu) sous forme d'une allocation.

Une situation que la jeune femme considère être très difficile, surtout qu'elle a des enfants à sa charge.

UN DRAME POUR LES ASSISTANTES MATERNELLES

Cette baisse d'allocution était la pire situation que les nourrices pouvaient imaginer.

Rappelons que les contrats de nounou ne sont pas stables et que le chômage peut frapper à leur porte, à tout moment.

"Si les familles déménagent, quand les enfants vont à l'école, ou quand les parents perdent leur emploi ce qui peut arriver, énumère Anne. Nous, on se retrouve avec un salaire en moins et très peu d'indemnité derrière en allocation chômage."

Annonces

C'était difficile pour Anne de chercher du travail tout en sachant qu'elle ne pouvait pas glisser son CV dans la boîte aux lettres de certains parents.

"Surtout en zone rurale, car il faut que ça arrange les parents, donc que vous soyez sur la route de leur travail. Mais en règle générale, nous sommes très nombreuses , et on ne peut pas démarcher les parents, mettre des prospectus dans les boites au lettres ou envoyer des CV. Tout ça est interdit, on doit attendre que l'employeur vienne vers nous."

Selon elle, gagner 1.000 euros par mois était déjà perçu comme une aubaine, pour un travail de 45 heures par semaine.

"On n'est pas chez nous à rester devant notre télévision, comme malheureusement beaucoup le pensent encore. C'est un vrai métier, nous sommes formées et avons des responsabilités."

Anne Talfer, tout comme les autres nourrices, envisage donc de changer de métier si cette situation persiste.

"Et je ne suis pas la seule à envisager de changer de métier (...) Non pas par volonté, mais par force des choses.",

assure cette nourrice en colère.

Toutefois, elle comptait bien participer à la manifestation des "gilets roses".

Annonces
Photo : GettyImage

Photo : GettyImage

Les problèmes semblent de plus en plus s'accumuler en France. Et bien que des manifestations ont été organisées un peu partout dans le pays, certains Français se demandent si leurs plaintes arrivaient réellement aux oreilles du président.

Une inquiétude sûrement justifiée vu la polémique que vient de créer la Première dame, lors de la visite officielle du couple présidentiel en Égypte.

Annonces
Annonces
Articles connexes