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“On n’est pas des animaux” : deux Françaises détenues en Syrie imposent des conditions pour rentrer chez elles

José Augustin
19 févr. 2019
22:27

Bien qu’elles soient plus poussées par la faim que par les remords, deux Françaises détenues en Syrie avouent vouloir revenir au pays, mais sous certaines conditions.

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Chloé et Chaïma font partie de ces quelques centaines d'autres prisonnières capturées par les forces kurdes dans les derniers villages tenus par l'Etat islamique (EI), dans la province de Hassaké.

L’AFP (Agence France-Presse) a pu rencontrer ces deux jeunes femmes pour parler de leur potentiel retour en France.

Durant l’interview, elles ont avancé le fait de ne plus pouvoir supporter plus longtemps la situation qui se passe en Syrie.

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Ainsi, plus poussées par la nécessité que par la nostalgie du pays, Chloé et Chaïma, qui rappelons-le ne sont que des noms d’emprunt, semblent voir en ce retour au pays, un mal nécessaire.

Et pourtant, malgré la précarité de leur situation, les deux jeunes femmes ont déclaré qu’elles ne reviendront que sous certaines conditions.

Parmi ces conditions figure le fait de ne pas être obligée de sacrifier leur religion et le fait d’obtenir un procès équitable.

“On n’est pas des animaux. On est des êtres humains (...) J’espère qu’on sera jugés équitablement, au cas par cas, pas pour tout ce que le groupe a fait”,

a dit Chloé.

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Les deux jeunes femmes redoutent, en effet, le fait qu’on puisse leur retirer leurs enfants, et craignent également le fait d’écoper d’une lourde peine de prison.

Chacune sait qu’en France, le gouvernement hésite à rapatrier les femmes et enfants de djihadistes. C’est effectivement un sujet sensible dans un pays encore profondément marqué par les attentats perpétrés depuis 2015.

“On a un cœur, on a une âme”

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7 ANS DE PRISON POUR PUBLICITÉ DE L'ETAT ISLAMIQUE

Le terrorisme n’est pas une affaire qui peut être traitée à la légère. Et depuis 2015, la France mène un combat acharné contre ce “fléau”.

Pas plus tard que l’année dernière, le tribunal correctionnel de Paris a jugé cette Française, Nadia A., coupable d’avoir “fait la publicité” des thèses de l’organisation Etat islamique “auprès de jeunes femmes influençables”.

La “matrone” a été condamnée à sept ans de prison ferme.

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Une condamnation loin de la peine légère ou aménageable escomptée par Chloé et Chaïma.

Bien que ces deux jeunes femmes espèrent rentrer au pays sans trop de problèmes, la majorité du peuple français reste récalcitrant en ce qui concerne le fait de laisser entrer dans le territoire toute personne ayant un quelconque lien avec les djihadistes.

Un concitoyen français, qui a perdu son fils à cause d’un terroriste, a même écrit une lettre ouverte au président, Emmanuel Macron, dans laquelle il lui explique les raisons pour lesquelles il ne faudrait “plus jamais” autoriser les djihadistes à entrer en France.

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