Le premier jour de prison d'Alexandre Benalla : la vie quotidienne d'un ancien employé de l'Elysée révélée
Alexandre Benalla a été arrêté le mardi 19 février. Les juges d'instructions ont conclu une violation des contrôles judiciaires après une mise à l'épreuve.
Alexandre Benalla et Vincent Crase avaient été mis en examen avec interdiction d'entrer en contact le 22 juillet 2018. Alors que le 26 juillet, ils se sont rencontrés.
Des enregistrements sonores de leur entretien ont été publiés le 31 janvier dernier.
Le juge de la liberté et de la détention provisoire, saisi par les juges d'instructions, a par conséquent placé les deux hommes en détention préventive ce mardi 19 février.
DISSIMULATION DE PREUVE
Les magistrats ont qualifié l'entretien de M. Benalla et M. Crase comme une violation de contrôle judiciaire. D'ailleurs, sept enregistrements pris lors de leur rencontre ont été remis aux juges.
Pendant l'échange enregistré, ils ont évoqué plusieurs sujets.
"J’essaierais bien d’y aller cette nuit, mais le problème, c’est qu’il y a des flics devant… "
a rétorqué Vincent Crase.
Ce dernier voulait entrer au siège de La République en marche, son ancien lieu de travail, pour prendre quelques affaires, mais hésitait parce que l'établissement est sécurisé.
De son côté, Alexandre Benalla a été préoccupé par l'éventuelle découverte des liens qu'il a eus avec le russe Iskander Makhmudov à travers la société Mars.
Une information qui devrait être cachée de la justice. Il a alors proposé de faire disparaître tout le lien qu'il a avec la société en modifiant le dossier.
Les juges ont donc interprété l'échange comme une volonté manifeste de faire disparaître des preuves. Un motif suffisant pour les interpeller.
EN DÉTENTION PRÉVENTIVE
Ainsi ce mardi dernier, Benalla et son collègue ont fait une comparution libre devant les juges, mais dans la soirée, ils y sont ressortis avec les mains menottées.
Benalla est détenue dans la prison de la Santé à Paris.
"Il semblait préparé à l'idée d'aller en prison",
a confié un pénitentiaire.
L'ex-garde du corps de Macron est placé dans une cellule de 9 mètres carrés, où il a accès à une télévision. Il dispose aussi d'une douche, d'un petit frigo, ainsi qu'une plaque à gaz.
L'administration pénitentiaire a expliqué qu'il a été placé dans un quartier de personnes vulnérables en raison de la forte médiatisation de l'affaire baptisée en son nom.
TOURNURE DE L'AFFAIRE BENALLA
Le mercredi 16 janvier, de nombreuses informations ont été révélées suite aux travaux de la commission du Sénat.
On parle de révélations d’envergure comme celles du directeur de cabinet de Macron qui accuse Alexandre Benalla de falsification de demande de passeport.