"On me prendra au sérieux quand je serai morte" : Julie douib tuée par son ex-mari
Témoignages: Selon les proches de Julie Douib, elle vivait constamment dans la peur de son ex-compagnon et se sentait constamment harcelée et menacée par lui.
Bruno Garcia, l'ex-époux de Julie Douib, s'est rendu à la gendarmerie de la Haute-Corse, se déclarant l'auteur de l'assassinat de son ex-femme qui a été retrouvée abattue dans sa demeure de la mer à L’Ile-Rousse, où elle avait emménagé.
Une source proche du dossier a affirmé que l'arme à feu dont Garcia est le détenteur régulier, "dans le cadre de la licence de tir sportif qui lui a été délivrée" concorde avec les balles "de calibre 9 mm" utilisées dans l’assassinat. Une autopsie est prévue à Bastia pour ce mercredi.
Bruno Garcia, 43 ans, a été traduit au parquet de Bastia et présenté devant un juge ce mardi 5 mars, avant d'être mis en examen pour le meurtre, puis en détention provisoire à la Maison d'arrêt de Borgo, "conformément aux réquisitions du ministère public", selon les indications de Caroline Tharot, procureure de Bastia. L'ouverture d'une information a été ordonné par un juge d'instruction afin de faire lumière ce crime.
ELLE ÉTAIT HARCELÉE ET MENACÉE PAR BRUNO GARCIA
Selon ses proches, l'originaire de Seine-et-Marne avait élu domicile à l’Ile-Rousse il y a une dizaine d’années avec Bruno Garcia. Là, ils ont eu deux enfants. Julie qui est de nature radieuse, affichait une attitude effacée lorsque Bruno était là, raconte Anne qui voyait plutôt ce dernier comme un homme "rigide, associable, maniaque à l’extrême".
Selon une autre amie de Julie qui désire être désignée seulement comme *D., sa défunte amie "vivait dans l’angoisse de ses crises. Il cherchait constamment à la rabaisser [...] Il était très jaloux [et] ne voulait pas qu’elle travaille, elle ne sortait jamais".
Elle a fini par partir le 26 septembre dernier, après qu'elle soit jetée dehors pour une énième fois, en pyjama. Suite à ces événements, elle a commencé à ne pas pouvoir voir ses enfants qui voudraient bien passer du temps avec leur mère. S'ensuivent alors des menaces et harcèlements de Bruno.
D'après Antoinette Salducci, première vice-présidente de la communauté des communes, qui avait conseillée Julie, "elle vivait dans la peur permanente." Et, si elle a avoué avoir orienté la victime vers les services sociaux et l’avoir poussée à porter plainte voire même tous les jours à la gendarmerie, elle révèle que la défunte lui confiait qu'elle ne se sentait pas écoutée. Elle lui a même dit: "On me prendra peut-être au sérieux quand je serai morte", rapporte Antoinette Salducci.
PAS ASSEZ D’ÉVIDENCES DE HARCÈLEMENT ET VIOLENCE AU QUOTIDIEN
Quant à la procureure de Bastia Caroline Tharot, elle confie que les services de gendarmerie n'avaient pas pu faire état de violence et de harcèlement journalier par rapport aux "éléments portés à [leur] connaissance", avec un total de 5 plaintes qui ont été déposées et qui ont permis de livrer des amendes ainsi qu'a une médiation pénale qui a échoué, depuis septembre 2018.
Julie Douib, âgée de 35 ans, a été tuée par son ex-compagnon dans une résidence en Haute-Corse dimanche dernier, vers 11 heures. Le quadragénaire, meurtrier présumé, a été interpellé.
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