
"Le monde est choqué" : ce détail frappant concernant le tueur de 14 ans qui a choqué le personnel du collège
À Nogent, une surveillante de collège a tragiquement perdu la vie après avoir été assassinée par un élève de 14 ans. Elle était apparemment sans histoire. Cependant, celui qu’il l’a tuée a un profil particulier. Découvrez tous les détails.
Le mardi 10 juin 2025 restera marqué comme une journée tragique au collège Françoise-Dolto de Nogent, en Haute-Marne. Une surveillante de 31 ans, Mélanie, est décédée après avoir été sauvagement poignardée par un élève de 14 ans. Un événement choquant qui a plongé l’établissement et toute une communauté dans une profonde stupeur.
Une agression brutale et inattendue
Ce matin-là, Mélanie procédait à la fouille des sacs à l’entrée du collège, mesure de sécurité appliquée de manière régulière dans l’établissement. Mais pendant qu’elle faisait son travail, l’élève s’est soudainement précipité vers elle avec un couteau, la blessant grièvement.
D’après le procureur de Chaumont, Denis Devallois, qui s’est exprimé ce mercredi, l’adolescent a porté plusieurs coups à la jeune femme, également mère d’un enfant en bas âge. Vu la gravité de son état, elle n’a donc pas survécu à ses blessures, malgré l’intervention des secours.
D’après des sources, la surveillante, qui était connue pour son énergie rayonnante et son dévouement, n’avait pas vraiment de problèmes avec son entourage. Mais ce qui interpelle particulièrement dans cette affaire, c’est le profil de son agresseur.
Un élève au profil troublant
Loin de correspondre à l’image classique d’un jeune violent ou marginalisé, le garçon de 14 ans était perçu comme un élève impliqué dans la vie de son collège, s’étant même engagé en tant qu’"ambassadeur harcèlement".
C’est ainsi ce paradoxe qui dérange et interroge dans cette affaire, rendant la situation plus complexe. "C’était un élève très intégré dans le collège. C’était un référent de l’équipe de lutte contre le harcèlement, donc naturellement tout le monde est choqué par ce qui s’est produit", a déclaré la Première ministre Élisabeth Borne qui s’est rendue sur les lieux peu après le drame.
Il convient toutefois de noter que certaines zones d’ombre subsistent. D’après le membre du gouvernement, le collégien avait, en effet, été sanctionné à deux reprises en début d’année scolaire pour des troubles en classe. Cependant, aucune alerte majeure n’avait été signalée depuis plusieurs mois.
Des tensions préexistantes ?
Au fil de l’enquête, des témoignages d’élèves ont également apporté des éléments troublants. Un collégien a, par exemple, évoqué des tensions entre le suspect et la surveillante, tout en affirmant que l’adolescent aurait écrit "un mot menaçant" à l’encontre de Mélanie.
De son côté, le procureur Denis Devallois a toutefois affirmé que l’agresseur "n’avait pas de grief particulier envers la surveillante". Il a également ajouté que l’adolescent a indiqué "avoir agi ainsi parce qu'il ne supportait plus le comportement des surveillantes en général, qui auraient eu, selon lui, une attitude différente selon les élèves".
Quoi qu’il en soit, le collégien de 14 ans a déjà été mis en garde à vue pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique, requalifiée en "meurtre aggravé" après le décès de la jeune femme. Et pour rendre hommage à la victime, les cours ont été suspendus pendant deux jours afin de permettre à la communauté scolaire de se recueillir.
Après le meurtre de Mélanie, l’émotion est immense en France. Le drame relance le débat sur la sécurité dans les établissements scolaires. Face à l’indignation nationale, Emmanuel Macron a pris plusieurs décisions importantes pour tenter de mieux protéger élèves et personnel éducatif.
Le président a réagi dans la soirée sur X (anciennement Twitter), assurant une mobilisation du gouvernement : « Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime. »
Face à cette nouvelle tragédie qui relance le débat sur la sécurité à l’école, Emmanuel Macron a en plus annoncé plusieurs mesures destinées à renforcer la protection des élèves et du personnel éducatif.
La première décision concerne l’accès aux armes blanches. Désormais, la vente de couteaux sur internet sera interdite aux mineurs de moins de 15 ans. Pour appliquer cette interdiction, le gouvernement compte s’appuyer sur des dispositifs de contrôle de l’âge déjà utilisés pour limiter l’accès des mineurs aux sites pornographiques.
Actuellement, la loi prévoit déjà des sanctions sévères pour les mineurs qui introduisent des armes blanches dans un établissement scolaire. Le simple fait de porter un couteau ou tout objet tranchant au sein d’une école est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende, même si l’objet n’a pas été utilisé.
Le gouvernement envisage, également, de renforcer davantage les dispositifs de sécurité au sein des établissements scolaires à travers, entre autres mesures, l’expérimentation de portiques de sécurité similaires à ceux des aéroports, notamment dans les établissements identifiés comme sensibles ou connaissant des situations de désordre régulier.
Outre l’accès des mineurs aux armes et le renforcement de la sécurité dans les établissements scolaires, le chef de l’État s’est penché sur une autre question. Il s’est attaqué à l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse. Lors de son intervention sur France 2, le président a exprimé sa volonté d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Il a évoqué, dans ce sens, le recours à la reconnaissance faciale pour vérifier l’âge des utilisateurs sur les plateformes.
Cela dit, même si les mesures annoncées marquent une volonté politique affirmée, elles soulèvent néanmoins, des interrogations quant à leur faisabilité et leur efficacité.
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