Les Français vont peut-être bientôt "travailler un jour supplémentaire"
Le dimanche 10 mars, Stanislas Guerini, délégué général du parti majoritaire, a avancé l'idée de "travailler une journée supplémentaire" par an dans le but de financer les coûts liés à la dépendance.
Un projet qui est déjà très loquace. Cette idée n'est tout de même pas récente, mais elle a été relancée sérieusement : les salariés français doivent travailler une journée supplémentaire pour financer les frais de la dépendance des personnes âgées et handicapées.
Cette proposition est l'une des nombreuses présentées lors du grand débat national de ce dimanche 10 mars à Chartres par Stanislas Guerini, délégué général du LREM. Une journée de solidarité supplémentaire pour financer la dépendance.
Cela rappelle la journée de solidarité organisée par le Premier ministre de l'époque, Jean-Pierre Raffarin, en 2004, qui préconisait une journée de travail gratuit. Le lundi de Pentecôte a été retenu, mais cette journée n'est pas obligatoire pour les travailleurs : ce sont eux qui choisissent quand ils veulent travailler leurs sept heures et ce, même de façon fractionnée.
Sur ce point, les employeurs peuvent abolir un jour de congé ou de RTT. Et c'est incontournable.
"Le salarié qui refuse d'effectuer la journée de solidarité s'expose à des sanctions disciplinaires",
a souligné l'avocate spécialiste du droit du travail, Emmanuelle Destaillats.
Nos confrères du Monde rapportent que le montant total des aides à l'autonomie pour les personnes âgées et dépendantes dépasse largement les 30 milliards d'euros depuis la création de la Journée de solidarité, en 2004.
Les syndicats étaient majoritairement contre le premier jour de solidarité, et c'est toujours le cas pour le deuxième jour. Il s'agit pour certains politiciens, aussi bien d'un beau cadeau aux employeurs que d'une nouvelle taxe, comme Philippe Bruneel de l'UDI ou Ian Brossat du PCF.
Il ne s'agit que d'une simple suggestion pour le moment. Pour que le projet soit appliqué, il doit faire l'objet d'un vote et être amendé.
LA RÉACTION DE PAMELA ANDERSON FACE À UN GRAND DÉBAT NATIONAL
Le dimanche 10 mars, un grand débat national s'est réalisé. Une journée de solidarité supplémentaire pour financer la dépendance est l'une des propositions énoncées lors de ce débat.
"Le président Macron a lancé un "débat national" sur #GiletJaunes, mais la première chose qu'il fait est d'offenser la classe ouvrière en disant qu'elle "déconne". Le mépris des pauvres semble être le seul succès de ce "débat national" jusqu'à présent." - Pamela Anderson | Twitter
Pour rappel, un Grand Débat National est un débat instauré par le Gouvernement, à la demande du Président de la République, dans le cadre duquel chacun peut débattre sur des sujets essentiels pour la population française.Un débat national sur les gilets jaunes est lancé par le président Macron.
Vivant en France, Pamela Anderson a exprimé son désaccord avec le président. Découvrez sa réaction.