Gilets jaunes : les dégâts lourds de l'Acte XVIII à Paris, 11 blessés, le Fouquet's incendié
Ce samedi s'est déroulé le XVIIIe acte des Gilets jaunes, et dès le début de la manifestation, Emmanuel Macron et le gouvernement français se trouvent placé devant un "ultimatum". Cette fois-ci, les Gilets jaunes ont laissé des dégâts fâcheux.
Dès la fin de la matinée, les forces de l'ordre et les manifestants se sont heurtés. Cette manifestation a eu lieu quatre mois après le début du mouvement et au moment où s'achève le grand débat national.
La tension est rapidement montée sur les Champs-Élysées. Les barricades ont été levées et pour repousser les manifestants, les forces de l'ordre ont utilisé des canons à eau et des grenades lacrymogènes. Selon la préfecture de police de Paris, 44 personnes ont été interpellées à la mi-journée.
De nombreux manifestants étaient vêtus de noir, de capuches sur la tête et masques de protection. Ils ont lancé des pavés sur les forces de l'ordre qui répliquaient par des tirs de gaz lacrymogènes.
Des violences de ce genre n'avaient plus lieu d'être depuis plusieurs week-ends dans la capitale. Et pourtant, elles nous rappellent les journées de mobilisation du 24 novembre et début décembre.
DES INFRASTRUCTURES INCENDIÉES OU VANDALISÉES
Les Gilets jaunes ont passé à l'acte et ont endommagés plusieurs architectures de Paris : un acte de barbarie. Près des Champs-Élysées, un incendie s'est déclenché dans un immeuble au boulevard Roosevelt. Les locataires de cet immeuble ont dû être évacués.
Le feu s'est déclenché de la banque Tarneaud, au rez-de-chaussée. Un journaliste de l'AFP a déclaré que le feu a été maîtrisé par les sapeurs-pompiers avant 14 h.
Selon un bilan provisoire, l'incendie a fait 11 blessés légers dont 2 policiers qui ont dû mobiliser dix engins.
"Deux personnes ont été sauvées des flammes. Une femme et son bébé étaient coincés au deuxième étage",
ont signalé les pompiers de l'AFP.
Sur Twitter, le ministre de l'intérieur, Christophe Castaner, dénonce les auteurs de cet acte "d'assassins".
"Les pompiers de Paris et nos forces de l'ordre viennent de procéder à l'évacuation de tous les habitants d'un immeuble, délibérément incendié. Le feu est maîtrisé. Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni des manifestants, ni des casseurs : ce sont des assassins".
La célèbre brasserie Le Fouquet's, qui est parmi les monuments historiques et fréquentée par de nombreuses personnalités, a été endommagée : panneaux de protection en bois arrachés, vitrines cassées...
Malheureusement, ce n'était pas le seul bâtiment à avoir été ciblés, les magasins Hugo Boss, Lacoste et Nespresso ont aussi été vandalisés.
"La situation demeure extrêmement compliquée au niveau du bas des Champs-Élysées. De nombreux individus ont commis des dégradations et pillages dans le secteur",
a indiqué la préfecture de police de Paris à l'AFP.
Christophe Castaner a précisé que 7.000 à 8.000 manifestants avaient été recensés dans la capitale dont "1.500 ultra violents".
UN AUTRE CAS DE VIOLENCE
Cette violence nous rappelle la manifestation des Gilets jaunes qui s’est déroulée à Chambéry 17 novembre dernier.
Les Gilets jaunes, de plus en plus violents, ont cette fois-là, saccagé une voiture et malmené une journaliste.