Un policier parle du nouveau déguisement qui l'a aidé à arrêter des Gilets Jaunes à Montpellier
Des policiers se sont déguisés en Gilets Jaunes afin de pouvoir se mêler aux manifestants discrètement et d'interpeller les casseurs le plus rapidement possible.
C'est à Montpellier durant les manifestations de ce weekend que les policiers se sont mêlés à la foule afin d'être au plus près des casseurs et de pouvoir intervenir le plus rapidement et le plus efficacement possible.
Les interpellations surprenantes ont été filmées par Midi Libre qui a révélé que les policiers étaient bien des agents déguisés et que c'est la première fois qu'une telle astuce était utilisée à Montpellier.
Sur l'enregistrement de l'interpellation, on peut voir six hommes arrêter un manifestant avec force. Cinq des agents sont masqués et trois d'entre eux portent un gilet jaune tandis que le dernier tient une matraque télescopique à la main.
Un membre du syndicat policier Alliance, Rémy Alonso, a expliqué au journal plus en détails les raisons et les implications de cette action:
"Cette stratégie a été mise en place ce samedi pour la première fois à Montpellier. Elle était destinée à mieux cibler les casseurs et a d’ailleurs permis d’en interpeller plusieurs en flagrant délit, dont l’un pour destruction de mobilier urbain"
Il explique que cette nouvelle technique permet à ses collègues d'être plus en sécurité au milieu des manifestations qui deviennent de plus en plus violentes et que cela leur permet d'appréhender plus facilement les casseurs. Mais il tient à préciser que ces initiatives ne deviendront pas régulières.
"L’objectif n’est pas de la généraliser mais de l’utiliser de façon ponctuelle. On est conscient que des photos de nos collègues policiers circulent..."
Il faut dire que ces arrestations donnent parfois lieu à des moments peu flatteurs pour la police et que les vidéos et photos qui sont prises peuvent porter préjudice aux forces de l'ordre comme par exemple la photo où l'on peut voir un policier déguisé en Gilet Jaune, un marteau à la main. Rémy Alonso tient à préciser qu'il avait obtenu ce marteau après avoir désarmé un casseur.
"Quand un casseur est interpellé avec un marteau, la première chose à faire est de le lui retirer. Il faut écarter tous les objets dangereux ou utiles à l’enquête. Tout le reste n’est qu’interprétation. Les policiers sont exposés et le savent. Des sanctions judiciaires et administratives existent"