Décès de l'actrice française Edith Scob (Holy Motors) : retour sur sa vie et sa carrière
Edith Scob, l’actrice qui a joué dans "Holy Motors" et dans "Yeux sans visage", est décédée à l’âge de 81 ans. Retour sur sa vie et ses soixante ans de carrière.
Mercredi 26 juin 2019, le monde du cinéma français est plongé dans le deuil. L’actrice Edith Scob est décédée à l’âge de 81 ans, selon une annonce sur Twitter et Facebook de La Cinémathèque française, à la mi-journée. Une information qui, peu après, a été confirmée par l'entremise de son agent à l’AFP.
La comédienne a joui d’une carrière très réussie au cinéma car, en soixante ans de métier elle a participé dans de nombreux longs métrages, de téléfilms sur le petit écran ou encore de nombreuses autres séries télévisées.
SA VIE
Scob est née Édith Helena Vladimirovna Scobeltzine, le 21 octobre 1937, d'un père architecte et une mère journaliste. Elle a eu un frère aîné, Michel Scob (1935-1995), qui était un champion de cyclisme français et olympien.
Elle était une amatrice de littérature. Ce qui l'a conduite à poursuivre des études de la langue française à la Sorbonne et des cours d'art dramatique.
Ayant épousé le compositeur Georges Aperghis, elle a fondé avec lui un théâtre d'avant-garde à Bagnolet, pour permettre aux plus démunis de découvrir davantage de culture, suite aux événements de mai 1968 en France. Ensemble, ils ont accueilli deux fils, Alexander, né en 1970 et Jérôme, né en 1972, qui sont tous les deux devenus écrivains.
Repose en paix Édith Scob (Les yeux sans visage, Holy Motors, Les choses à venir, Les heures d'été), décédée à l'âge de 81 ans.
SA LONGUE CARRIÈRE
Scob a démarré sa carrière au cinéma en 1959, en jouant dans "La Tête contre les murs" ensuite dans "Les Yeux sans visage", un film d'horreur qui est devenu un classique du cinéma mondial, dans lequel elle incarnait une jeune fille, qui a subi une opération chirurgicale ratée qui l'a laissée défigurée après.
Edith Scob et le réalisateur des "Yeux sans visage", Georges Franju, ont encore collaboré à trois autres reprises dans les années 1960, dans "Thérèse Desqueyroux", "Judex" et "Thomas l'imposteur".
Elle a notamment tourné dans six des films de Raoul Ruiz, dont "Le Temps retrouvé" et "Les Ames fortes", a travaillé avec Leos Carax (dans "Les Amants du Pont Neuf", "Holy Motors", ndlr), a collaboré avec Olivier Assayas dans "L’heure d’été" et Mia Hansen-Love dans "L’Avenir".
Côté petit écran, Edith Scob a aussi tourné dans la mini-série "La Poupée sanglante", diffusée en 1976, ou encore, a joué le rôle de la Mère supérieure en fauteuil roulant, dans "Sœur Thérèse.com", de 2002 à 2011.
SOIXANTE ANS SUR LE PLANCHER
Cette icône du cinéma français, qui a tiré son intérêt pour le théâtre de son amour de la littérature, a aussi brillé sur le plancher du début à la fin de sa carrière, en jouant dans une soixantaine de pièces de théâtre, comme comédienne et en tant que metteure en scène, à cinq reprises, entre 1993 et 2003.
DEUX NOMINATIONS POUR LE CÉSAR DE LA MEILLEURE ACTRICE
L'actrice a été également nominée à deux reprises pour le César de la meilleure actrice dans "Les heures d'été" (2008) et "Holy Motors" (2012).
Le 3 avril dernier, elle faisait son ultime apparition au cinéma, à l’affiche de "Mon Inconnue" d’Hugo Gélin, après avoir donné la réplique dans "Le Cancre", en 2016, à Catherine Deneuve, qui a dû cacher sa grossesse pendant le tournage du film "Un flic", en 1972.
Édith Scob était une actrice française de cinéma et de théâtre, surtout connue pour son rôle de fille au visage défiguré dans "Les yeux sans visage". Elle est décédée le mercredi 26 juin 2019. Dans les médias et sur la toile, les hommages ont commencé à affluer, suite à la triste annonce de son décès.
Sur son compte twitter, le réalisateur Mikael Buch a salué son départ, en déclarant que la voix de la défunte "ne cessera jamais de résonner" en lui.