Témoignage de la fille de Marie-Pascale sur l’enlèvement de sa mère
Le 14 avril 2019, Maire-Pascale a été enlevée sur le parking de l’hôpital où elle venait travailler. Sa fille rapporte son témoignage.
Il y a trois mois et demi, Marie-Pascale, un agent de service de l’hôpital d’Avignon Henri Duffaut, a disparu.
Elle a été enlevée alors qu’elle devait se rendre au travail dans la matinée du 14 avril. Sans nouvelle de sa mère, sa fille unique Stéphanie Sidolle a accordé une interview à France Bleu.
“Il est près de 7 heures quand on voit ma mère rentrer sur le parking de l’hôpital, au volant de sa Twingo. Elle se dirige vers l’endroit où elle a l’habitude de se garer, mais il n’y a plus de place. Elle tourne sur le parking”,
a-t-elle raconté à l’antenne.
Quelques instants plus tard, le véhicule a été filmé par une caméra de sécurité de l’hôpital. Alors qu’en arrivant sur le parking, la mère de famille était seule dans sa voiture, au moment de départ pour sortir du parking, il y avait visiblement deux personnes à bord.
“Quelqu’un à l’hôpital entend un cri, une phrase, mais ne sort pas, poursuit Stéphanie. C’est une voix d’homme, mais on ne distingue pas ce qu’elle dit. Cette fois-ci, elle se trouve sur le siège passager.
Elle a l’air effrayée. Un homme est au volant. Mais pour l’instant, nous n’arrivons pas à l’identifier. Le pare-soleil est baissé, et les images sont de mauvaise qualité”
poursuit Stéphanie Sidolle.
Moins d’une dizaine de minutes après, vers 7 h 30, le téléphone de Marie-Pascale a été éteint et toute trace GPS a été perdue.
Cependant, le téléphone a borné à Pujaut, sur le chemin des falaises, et ce pour la dernière fois. Sa voiture, une Twingo, a ensuite été retrouvée calcinée dans un coin du quartier de Monclar d’Avignon, le lendemain de son enlèvement.
"Il y a eu des perquisitions, des interrogatoires. Il y aura sans doute des contre-interrogatoires. Mais ma mère était vraiment une personne sans histoire, qui adorait son travail, qui sortait peu, il faut donc tout passer au peigne fin.
S’agit-il de quelqu’un qu’elle connaît ? D’une mauvaise rencontre ? On n’en sait rien. Et si c’était quelqu’un qui lui en voulait ? Qui pourrait s’en prendre à moi ? À mes enfants ?", s’inquiète la mère de famille”,
s’inquiètent la fille unique de Marie-Pascale.
Stéphanie Sidolle et sa mère étaient très proches, c’est pourquoi elle a tout de suite su que quelque chose n’allait pas quand on lui a annoncé qu’elle n’était pas venue au travail. Savoir que son téléphone est éteint a confirmé le doute de la fille de l’aide-soignante.
Elle reconnaît que les enquêteurs ont fait de leur mieux concernant cette affaire, mais la procédure a été assez lente. D’abord il fallait attendre deux jours après sa disparition pour commencer l’enquête car la loi autorise à un adulte de s’isoler pendant 48 heures.
Gyrophare d'une voiture de police | Photo : Pixabay
“Il a fallu trois mois d’enquête pour confirmer que c’était bien une disparition involontaire. Désormais, on ne peut plus supposer qu’elle a voulu disparaître. C’est un enlèvement ! ”,
a également confié la jeune femme.
Marie-Pascale allait célébrer son anniversaire le lendemain de son enlèvement. Pour cette occasion, Stéphanie et sa marraine devaient la retrouver pour lui offrir ses cadeaux. Cette mère de deux enfants espère qu’un jour sa mère puisse recevoir ses cadeaux d’anniversaire.
“Si quelqu’un a vu quelque chose, ce 14 avril, même si ça vous semble insignifiant, si vous avez peur, je vous en prie n’ayez pas peur de parler, vous serez protégé. Parlez, car cela me crève le cœur ! ”,
supplie Stéphanie Sidolle.
Voiture de police | Photo : Pixabay
Espérons que Marie-Claire va être retrouvée saine et sauve ! Dans le département de l’Aube, une jeune femme de 24 ans a été enlevée dans la journée du 28 mai 2019.
Fort heureusement, elle a pu envoyer un texto à son compagnon, lui transmettant le numéro d’immatriculation du véhicule de son ravisseur. Les policiers nantais ont pu la sauver.