“Les maires sont en danger” : François Baroin dénonce les violences contre les maires
361 maires et adjoints ont été victimes de menaces, de violences physiques ou d’outrages en 2018. “Les maires sont en danger” : Le président de l’Association des maires de France (AMF) demande l’arrêt des violences contre les maires.
Le dimanche 11 août 2019, dans une interview au “Journal du dimanche”, François Baroin prend la défense des maires qui avaient été victimes de violences et réclame “un véritable coup d’arrêt” à celles-ci après que l’un deux soit mort en plein service.
Selon une note du Ministère de l’intérieur, datée du jeudi 8 août 2019, la fonction de maire ou d’adjoint maire est devenue plus dangereuse que les autres professions en 2018. En effet, le nombre d’agressions visant les élus ont considérablement augmenté. Le “Journal du dimanche” a fait la synthèse de cette note le dimanche 11 août 2019.
D’après cette source, 361 maires et adjoints ont subi des “atteintes volontaires à l’intégrité physique” en 2018, une hausse de 9 % si l’on compare avec les cas recensés en 2017. Mais le journal explique que ce nombre ne serait pas encore le résultat d’un recensement exhaustif.
Et dans la fameuse note du Ministère de l’intérieur, on pouvait apprendre que 60 % de ces maires ont subi des menaces et ou du chantage ; et des violences physiques “non crapuleuses” pour les 40 % restants et dont 178 cas “d’outrages à dépositaires de l'autorité”.
“Il faut donner un véritable coup d’arrêt et assurer une meilleure protection des maires, une amélioration de leurs conditions d’exercice du mandat et une identification des sujets sensibles”,
a confié François Baroin, le président de l’Association des maires de France (AMF), à l’hebdomadaire “Journal du dimanche” le 11 août dernier.
Pour le maire de Troyes (Aube), “les maires sont en danger”. Et la mort de Jean-Mathieu Michel, maire de Signes, le 3 août 2019 va dans le sens du président de l’AMF.
“Les maires sont en danger. Ils ont de plus en plus de responsabilités que leur confère le législateur (...) Il faut donc protéger ces élus de proximité, leur donner des garanties de protection plus élevées, un pouvoir de police administrative plus important, la possibilité d'installer des caméras dans des zones à risque… (...) C'est indispensable.
Il faut donner un véritable coup d'arrêt et assurer une meilleure protection des maires, une amélioration de leurs conditions d'exercice du mandat et une identification des sujets sensibles”,
a-t-il insisté sur la gravité de la situation.
Des mesures ont été prises suite à la mort de Jean-Mathieu Michel. Le chauffeur de la camionnette qui a tué le maire de Signes a été accusé d'homicide involontaire et a été mis en examen.