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Meurtre de Geoffroy Henry : un an après, "il y a un avant et un après" pour ses collègues

Nkongo Odile Carine
06 sept. 2019
00:20

Le 4 septembre 2018, le pompier Geoffroy Henry a perdu la vie lors d’une intervention à Villeneuve-Saint-Georges, poignardé par un homme connu pour des antécédents psychiatriques. Ses collègues ont été marqués par cet évènement malheureux.

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La mission des pompiers est de secourir les gens qui sont en danger. Dans une mission de secourisme, un pompier a été tué et un autre grièvement blessé par un schizophrène dans une maison à Villeneuve-Saint-Georges.

Geoffroy Henry, qui a perdu la vie lors de l’intervention, était âgé de 27 ans seulement. Il était marié et père d’un enfant de deux mois. Le pompier n’a pas survécu aux coups de couteau que lui a infligés l’homme malade.

Certes, le bourreau des deux pompiers est interné dans un centre psychiatrique, mais depuis ce jour-là, ce sont tous les pompiers qui ont peur pour leur vie. L’un d’entre eux a confié :

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“Ça a été un tournant pour nous“.

La réalité est que l’évènement a soulevé un malaise qui sommeille depuis quelque temps dans la profession. En effet, les syndicats de professionnels ont enclenché un mouvement de grève, suite aux confrontations violentes de plus en plus grandissantes auxquelles les pompiers font face.

André Goretti, le président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers et des personnels administratifs et techniques spécialisés, pense que la mort de Geoffroy Henri “ne peut pas être oubliée“ et révèle la situation alarmante à laquelle le corps de métier est confronté.

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“Au quotidien, on se retrouve à gérer des situations qui ne relèvent pas de nos missions“,

affirme-t-il.

Un ancien pompier, qui a souhaité garder l’anonymat déplore le fait que le numéro d’appel du service des sapeurs-pompiers, le “18“, soit devenu “une solution de facilité extrême“ pour des gens qui veulent parfois “que la police vienne“. L’ancien soldat du feu déclare au Parisien :

“Ce sont souvent des gamins, pour qui tout est banalisé“.

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Après la mort de Geoffroy en intervention, plusieurs pompiers ont décidé de raccrocher. Des pompiers ont soumis le souhait que les appels soient mieux triés.

“On ne refuse pas d'intervenir, insiste-t-il, mais on intervient d'une manière différente, avec le renfort de policiers quand c'est nécessaire“,

a confié un pompier au journal “Le Parisien“.

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Un fonctionnaire de Villeneuve-Saint-Georges analyse la situation qui prévaut depuis la mort de Geoffroy Henry. Selon lui :

“Il y a eu un avant et un après, analyse un fonctionnaire de Villeneuve-Saint-Georges. Maintenant quand on les appelle pour une intervention à risque, on sent une appréhension. C'est beaucoup moins évident qu'auparavant“,

a-t-il souligné avant de continuer :

“Quelques semaines après le drame, on intervenait pour un homme au bout du rouleau qui menaçait de se suicider en se défenestrant, se souvient un autre policier. J'ai proposé qu'on le ceinture. Les pompiers ont refusé, craignant qu'il s'en prenne à nous“.

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