Une mère furieuse réagit après la publication d'une vidéo sur la mort de son fils
Le 27 septembre 2018, Paris, rue de la Jonquière (XVIIe), Louis, 26 ans, était tombé du 6ème étage d'un immeuble. Le jeune homme termine sa chute sur un poteau de trottoir qui lui transperce le ventre.
Le poteau a dû être scié pour que le jeune homme soit transporté à l'hôpital Beaujon de Clichy (Hauts-de-Seine) où il a fini par succomber à ses blessures.
Le drame fut filmé par des anonymes mais aussi probablement par des fonctionnaires qui n'ont pas hésité à partager des séquences sur la toile. Des vidéos sont très vite devenues virales au grand dam de la famille du défunt.
Le lendemain du drame, une vidéo portant le logo de la préfecture de police à fait son apparition. Une vidéo sans doute prise par un smartphone sur un écran de surveillance dans les locaux de la police parisienne. L’IGPN a donc ouvert une enquête sur l’affaire pour “violation du secret professionnel”.
D’autres images montrent une scène prise à l'hôpital. On y voit le jeune homme inanimé entouré de soignants ainsi qu’un pompier habillé de blanc qui extrait le potelet du corps du patient avant de brandir l’objet tel un trophée.
Tout cela dans une indécente bonne humeur. L’AP-HP indique à ce sujet qu’une enquête interne a été ouverte. Le père du jeune homme a qualifié ce traitement d'atteinte à la dignité de la victime.
Plusieurs mois après les faits, l’affaire a été classée sans suite car le parquet de Paris a retenu la thèse du suicide. La cour d’appel a été sollicitée par la mère du défunt pour la réouverture de l'enquête.
Aucune nouvelle non plus de la plainte pour “fabrication et diffusion de messages à caractère violent ou de nature à porter atteinte à la dignité humaine” déposée au parquet de Nanterre et de Paris.
Isabelle Cellier, la mère du défunt, a été reçue par Jacques Toubon, défenseur des droits, ne décolère pas et lâche :
“J'espère que tous les gens qui ont filmé pourront être identifiés. Je ne lâcherai pas”
Elle se défend de tomber dans de “l’affect” mais souhaite sensibiliser sur le fait qu’il devrait y avoir une limite à ce que l’on peut filmer et diffuser.
Sapeur pompier. | Photo : Pixabay
Elle conclut en regrettant que certaines vidéos hébergées sur des sites offshore soient devenues virales.
En attendant, les personnes qui ont filmé, fabriqué ou diffusé ces vidéos que ce soit au sein de la préfecture de police de Paris comme au sein de l'hôpital ou sur les réseaux sociaux sont toujours inconnues.
Le tribunal a prononcé la condamnation d’Yves Naudé, l’homme à l’origine de l’explosion d’un immeuble de Dijon.
Après avoir blessé plus d’une dizaine de personnes lors d’une tentative de suicides cette homme sera donc condamné. Les détails de cette affaire sont à découvrir ici.