Rencontrez Anh Dao Traxel, la fille adoptive de Jacques Chirac
Ce 26 septembre Anh Dao Traxel La fille de Cœur de Jacques Chirac rend un bel hommage à son bienfaiteur et partage le chagrin de sa mère Bernadette et sa sœur Claude Chirac. Pourtant, les relations de la vietnamienne et ces dames n’ont jamais été très facile…
"Un grand homme", "Un homme simple", "Un père au grand coeur"... c’est avec ces mots que Anh Dao rend hommage à son bienfaiteur Jacques Chirac.
Elle a aussi tenu a adressé tout son soutien à “sa mère Bernadette et sa soeur Claude Chirac, dans la peine depuis très longtemps" malgré les dissidences qu’il y avaient entre-elles.
Anh-Dao Traxel, la fille de coeur
Tout commença en 1979, la france faisait une exode importante d’étrangers provenant du vietnam et du cambodge, ces derniers fuyant leurs pays d’origine devenu invivable à cause du communisme et des persécutions.
Maire de Paris à l’époque, Jacques Chirac s’est rendu en personne à l’aéroport pour recevoir ces immigrés et c’est à ce moment qu’il croise le chemin de Anh Dao, une jeune femme réfugiée alors âgée de 21 ans.
Dès cet instant, il choisi de la prendre sous son aile et avec sa femme Bernadette ils décident de l’élever au sein de leurs famille comme si elle était leurs propre fille. Le couple lui offre des cours de français et lui procure les moyens nécessaires pour poursuivre de bonnes études. On aurait dit un vrai conte de fée.
Néanmoins, c’est seulement en 2014, lors d’une interview, que Anh Dao décide de dévoiler avec beaucoup d’amertume les évènements qu’elle a vécu et les relations qu’elle entretenait avec les membres de la famille Chirac.
En effet elle explique qu’elle n’a pas toujours été très bien intégrer au sein de la famille.
"Le soir de la victoire de 1995, le président m'a promis de m'emmener avec lui mais son entourage m'a ensuite fait comprendre qu'il n'était plus un chef de clan, mais le président des Français",
racontait-elle.
Elle révéla aussi durant cet interview quelles étaient les vraies raisons et enjeux politiques qui avaient poussé le couple à la prendre sous leurs ailes avant de couper tout contact avec elle.
"J'ai le sentiment d'avoir été utilisée à des fins électorales. J'étais une image à qui on demandait ensuite de rentrer dans sa boîte"
affirmait-t-elle.
Elle fait également part de son ressentiment d’avoir été traiter de manière injuste aus sein de sa famille de coeur des relat ainsi que des tensions qu’elle entretenait avec Bernadette et Claude Chirac.
"Peut-être que ma famille de cœur avait honte de moi parce que j'étais femme de service dans un foyer pour retraités"
se demandait-elle.
"J'étais considérée comme un membre de leur famille quand Bernadette et Claude avaient besoin de moi pour amadouer la communauté asiatique ou l'opinion publique".
Affirmait-elle.
D’après elle, pour des raisons qui lui échappe, Bernadette et Claude Chirac ne la portait pas vraiment dans leurs cœurs, celle-ci évoquant notamment le refus de l’épouse du maire de Paris de lui tendre la main lors de leurs rencontres en 1995 et qualifiait Claude de
"la reine des coups tordus qui a toujours voulu me donner des leçons de morale".
Ces accrocs avec Bernadette ont continué pour un moment, mais Anh Dao confesse que l’année 2012 fut la dernière année où elle a gardé le contact avec sa famille d’accueil, après quoi elle restera de nombreuses années sans aucune nouvelles.
Quarante ans plus tard, à l’âge de la soixantaine, c’est par le biais de la presse qu’elle apprend le décès de Jacques Chirac, l’homme qui l’a recueilli au sein de sa famille et qui l’a traiter comme sa propre fille.
"J'ai l'impression d'avoir été brûlée vive. D'avoir été niée par ceux que j'ai tant aimés, même si mon amour pour Jacques Chirac, mon "père", reste éternel. Cette famille a été tout pour moi, mais aujourd'hui, il ne me reste que mes larmes"
déclara-t-elle amèrement sur le site d’actualité Huffington Post en 2014.