L'Ordre des médecins poursuit Didier Raoult: risques, avenir - son avocat répond
Didier Raoult, le professeur qui avait promulgué l’hydroxychloroquine comme remède pour traiter le Covid-19, risque des poursuites par l’ordre des médecins. Voici la réaction de son avocat.
La polémique autour du célèbre scientifique ne cesse de grandir de jour en jour. Des plaintes avaient déjà été déposé à son encontre à l’ordre des médecins. Cette fois-ci, l’institution est bien décidée à sévir et à prendre des sanctions disciplinaires contre Didier Raoult.
RÉTROSPECTIVE
Au début de l’année 2020, on avait commencé à recenser les premiers cas de covid-19 sur le territoire français. Pour contre cette invasion, le gouvernement français, suivant les recommandations de l’OMS, avait promulgué quelques mesures censées faire barrage à la propagation de la pandémie.
Parmi ces mesures, on trouvait la distanciation sociale, le port du masque, le lavage fréquent des mains, mais surtout le confinement. En effet, le gouvernement avait appelé les populations à rester chez eux. Une période qui a duré 3 mois s’étendant de mars à mai 2020.
C’est sur ces entrefaites qu’avait surgi, Didier Raoult avec son hydroxychloroquine, censé apporter un soulagement dans la tourmente des personnes malades. Le traitement ainsi proposé n’avait pas fait l’unanimité. Que ce soit dans le milieu professionnel, ou encore auprès des profanes, Didier Raoult a été très critiqué. Parfois même, il avait traité d’être un charlatan.
Malgré tout, il y avait des personnes qui le soutenaient fermement. Cette controverse avait alors alimenté les médias, et avait fait couler beaucoup d’encre sans pour autant départager les deux partis. Malheureusement pour le professeur Didier Raoult, la lune de miel semble terminer, bien loin du statu quo auquel il était jusqu’à présent confronté, il est devenu l’homme le plus décrié de la république.
Le professeur Didier Raoult | photo: Getty images
DES SANCTIONS EN PERSPECTIVES
Le plus célèbre chercheur français à l’heure actuelle est dans l’impasse. L’ordre des médecins a engagé des poursuites contre lui. Selon l’institution qui régit le domaine de la santé, il est reproché au professeur une pléiade d’entorses au code de déontologie.
Parmi ces entorses, se trouvent la violation de la confraternité, une mauvaise information du public, une exposition à un risque sans oublier le charlatanisme. Autant de motifs qui peuvent conduire à la radiation du professeur.
En octobre 2020, Didier Raoult avait comparu devant le conseil départemental de l’ordre des médecins des Bouches-du-Rhône. À la suite de cette comparution, le conseil avait décidé de porter plainte contre le professeur. La plainte rejoignant plusieurs autres a interpellé l’ordre qui s’est promis de prendre en main la situation.
LA RÉACTION DE L’AVOCAT DU PROFESSEUR
L’avocat de Didier Raoult, Me Fabrice Di Vivio, a tenu à protéger son client. Selon lui, le professeur Didier Raoult n’a mis la vie de personne en danger. De ses dires, il en ressort que son client est dans cette situation, principalement parce qu’il est devenu un personnage médiatique.
L’avocat a poursuivi en disant que c’est à cause du fait qu’il s’est exprimé publiquement qu’il est devenu l’homme à abattre. Or, cela ne devrait pas faire de lui l’ennemi public n°1, notamment parce qu’il n’est pas le seul à être passé devant les caméras de télévision.
Me Fabrice Di Vivio a rappelé que certains des confrères de Didier Raoult avaient minimisé l’importance des risques liés au coronavirus. Une constatation qui pourrait porter ses fruits puisque l’avocat est bien décidé à réclamer la relaxe de son client.
L’avenir professionnel de Didier Raoult est donc pour l’instant incertain. Selon la société de pathologie infectieuse de langue française (l’un des plaignants), la motion déposée auprès de l’ordre des médecins n’a pas pour but la radiation du professeur. Au contraire, ils voudraient simplement l’arrêt de la promotion de l’hydroxychloroquine.
NICOLAS SARKOZY APPORTE SON SOUTIEN À DIDIER RAOULT
Suite au débat médiatique concernant Didier Raoult, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a également donné son point de vue.