Jonathann Daval a laissé filer : premiers soupçons, moments de l'enquête - aperçu du dossier
L’affaire Alexia Daval, toujours en suspens depuis près de trois ans est assurément en cours d’élucidation, de nouveaux rebondissements dans cette affaire ont permis l’inculpation de son conjoint Jonathann Daval.
Alexia Daval a été tuée en 2017, son corps avait été retrouvé complètement brûlé, quelque part dans le bois d'Esmoulins près de Gray-la-Ville.
Pendant une longue période, des marches pacifiques ont été organisées à son hommage et la gendarmerie chargée de l’enquête cherchait des pistes qui ne semblaient mener nulle part.
L’AFFAIRE ALEXIA DAVAL
Alexia Daval une jeune femme de 29 ans, avait été portée disparue le samedi 28 octobre 2017, dans la commune de Gray, par son conjoint qui s’était pris d’inquiétude, lorsqu’il ne la voyait pas rentrée, des marches avaient été organisées à cette époque, à son honneur avec en tête son mari, son père, sa mère et sa sœur.
C’était sans compter, les huit mille personnes qui les ont accompagnés. On pouvait lire sur les visages de toutes ces personnes tenues main dans la main, de la tristesse et de la désolation. Dans le même moment se poursuivait dans les locaux de la gendarmerie locale, l’enquête sur ce meurtre inhumain.
Une prospection qui a fait couler beaucoup d’argent et de personnels, mais tout ceci était nécessaire, car au fil du temps, de nouveaux éléments venaient étayer l’affaire. Trois mois après la gendarmerie a interpellé son mari soit disant accablé durant la marche, Jonathann Daval.
En effet, celui qui s’était exprimé sur le vide que lui laissait la perte de sa femme, a été interpellé par les enquêteurs, le 29 janvier 2018, presqu’un an après les faits, pour la vérification des incohérences dû à son témoignage, témoignage qu’il avait donné lors de l’enquête préliminaire.
AFFAIRE DAVAL : UNE INTRIGUE PLEINE DE REBONDISSEMENTS
Interpellé et gardé à vue, au bout de quelques examens de son témoignage, Jonathann Daval va passer aux aveux complets prétextant avoir assassiné sa compagne par inadvertance.
On a alors assisté à ce moment, à une ruée des journalistes en quête des informations pour en faire des choux gras. Face à cette horde de journalistes, la procureure Edwige Roux-Morizot, du tribunal de Besançon, avait brandi la carte de la présomption d’innocence.
À cette réplique, la ministre déléguée, auprès du ministre de l'Intérieur, chargée de la citoyenneté, Marlène Schiappa, s’était indignée sur les motivations de Jonathann Daval. Selon la ministre, il ne fallait pas se leurrer, et prendre en considération qu’il s’agissait d’un meurtre de sang-froid.
Face à ces allégations, le ministre des relations avec le Parlement et délégué général de la République, Christophe Castaner avait réagi, en disant qu'un ministre n'avait pas à donner son opinion dans une affaire justice.
De même, des magistrats s’étaient indignés, en la personne de Me Christophe Carré, sur la plaidoirie qu’avaient les avocats de la défense face à la presse.
En avril 2018, l’avocat principal de Jonathann Daval, soutient des allégations qui pourraient entraver le bon déroulement du procès, selon lui son client serait désorienté, et subirait des troubles psychotiques.
En effet, le suspect a fait l’objet d’isolement, puis d’internement à l’unité carcérale d'hospitalisation psychiatrique de la maison d'arrêt de Dijon. Le 27 juin 2018, le soi-disant malade mental, joue une autre carte selon laquelle, le beau-frère de la défunte Grégory Gay, aurait étranglé Alexia Daval par inadvertance, lors d’un dîner familial où selon l’inculpé, sa femme avait fait une crise d’hystérie, et la famille toute entière avait décidé de se taire sur la vérité.
Mais ce n’était qu’un coup de l’esprit tordu du criminel. En mars 2019, un voisin a signalé à la police un cambriolage chez le prévenu, fait étrange, à part des objets de pratiques sexuels peu orthodoxe et la bague de la défunte, rien n’a disparu.
Le prévenu avait établi tout un alibi sur la journée du 28 octobre, sur son ordinateur pour se distraire des soupçons, mais l’autopsie avait prouvé que l’heure de la mort de madame Daval ne correspondait pas à ce planning.
Et le dernier rebondissement dans l’affaire vient de la famille de cette dernière. En effet, il a été retrouvé dans le corps de la défunte, trois types de substances anti-gestatoires, hors sa famille est formelle, Alexia Daval voulait à tout prix un enfant et se faisait même suivre par un médecin. C'est la raison pour laquelle, elle ne pouvait ingérer des drogues contraires à ce traitement. En attendant, l’affaire est portée au ministère public et le procès est attendu au courant de l'année 2020.
LES PARENTS D’ALEXIA DAVAL ONT RETIRÉ LE NOM DE FAMILLE DE JONATHANN SUR SA PIERRE TOMBALE
Alors que le procès de Jonathann Daval s’ouvre bientôt, les parents d’Alexia ont décidé de retirer son nom de femme mariée sur sa pierre tombale pour y mettre son nom de jeune fille.