Découvrez la maladie dont est mort Bourvil
André Raimbourg, mieux connu sous le pseudonyme de Bourvil, était un acteur exceptionnel. Homme de talent, il était également chanteur et humoriste. Il avait succombé à un cancer le 23 septembre 1970. Zoom sur la maladie qui l’avait emporté.
Voici plus d’un demi-siècle que le célèbre acteur, André Bourvil a perdu la vie. Malgré les années, il est resté dans les mémoires. Son humour, sa manière de sa propriété son rôle font de lui un acteur inoubliable. Sa mort continue à susciter de nombreuses interrogations.
UNE TERRIBLE MALADIE
André Raimbourg est né en 1917. C’était un acteur extrêmement populaire. L’acteur avait fait sa première grande apparition dans "La traversée de Paris". Il y joue un rôle dramatique. Seulement, le drame ne s’était pas arrêté à l’écran.
L'acteur français Bourvil lors du tournage du film "L'étalon"de Jean-Pierre Mocky | photo : Getty Images
L’acteur, qui rêvait de fêter le nouveau millénaire en compagnie de ses deux fils, Philippe et Dominique, n’avait pas vu son vœu se réaliser. Au lieu du bonheur qu’il avait imaginé de voir ses fils grandir, il avait plongé tout droit dans un enfer dont il n’avait pas pu se tirer.
Après avoir fait une chute de vélo en 1967, Bourvil avait vu apparaître un gros hématome sur son corps. Nullement conscient que sa vie basculait, il était allé consulter. C’est là qu’on lui avait décelé un cancer de la moelle osseuse.
Mieux connue sous le nom de maladie de Kahler ou myélome multiple, c’est une forme de cancer qui n’a pas encore de traitement définitif. Il existe juste des moyens d’atténuer les symptômes et d’en ralentir la progression.
Cette maladie attaque principalement les plasmocytes (un type de globules blancs). Ces cellules sanguines se mettent donc à proliférer de manière incontrôlable, sécrétant au passage des immunoglobulines qui endommagent progressivement les organes.
L'acteur français Bourvil sur le tournage du film "Le mur de l'Atlantique" qui débute en juin 1970 et réalisé par Marcel Camus. A cette époque, il lutte contre un cancer qui l'emportera en septembre de la même année.
Dans le cas de Bourvil, l’on estime que sa maladie avait son apparition en 1965. Pendant trois ans, l’acteur s’était battu pour sa vie, un combat qu’il avait malheureusement perdu. En septembre 1970, la maladie avait eu raison de lui.
UNE BATAILLE SECRÈTE
L’une des choses qui avait caractérisé André Bourvil était sa passion pour son métier. Jusqu’à son dernier souffle, il n’avait qu’une idée : jouer une dernière fois. Ce besoin était si pressant que l’acteur avait décidé de cacher sa maladie.
Dans une interview donnée au magazine Le Parisien, son fils Dominique Raimbourg avait révélé pourquoi son père avait gardé le silence sur ses souffrances. Selon ses propos, Bourvil avait peur de perdre le soutien des assureurs s’ils étaient au courant de sa situation sanitaire.
L'acteur français Bourvil [ photo : Getty Images
Dominique avait ajouté :
"Mon père aimait jouer. Et tant qu'il tournait, il avait l'impression qu'il pourrait échapper à la mort."
Ce courage extraordinaire ne l’avait pas quitté jusqu’au dernier moment. C’est là que malgré ses chimiothérapies, il avait puisé la force de jouer dans "l'Arbre de Noël" en 1968. Malgré ses souffrances, il évitait d’attrister ses amis et collègues avec sa maladie.
Vers la fin de l’année 1969, son état de santé s’était cependant aggravé à tel point qu’il avait fait un malaise sur le plateau du tournage de "l'Etalon", c’était l’une des rares fois où Bourvil s’était plaint de sa maladie. Il avait déclaré qu’il était injuste de mourir.
Cette petite déprime n’avait pas mis long feu puisqu’il était remonté sur scène peu de temps après pour incarner le commissaire Mattei dans "Cercle rouge". Au cours du printemps 1970, l’acteur avait réussi à décrocher son tout dernier rôle.
L'acteur André Bourvil | photo : Getty Images
Il s’agissait pour lui d’incarner un restaurateur Normand, Léon Duchemin pris malgré lui dans les tourmentes de la seconde guerre mondiale. Pour interpréter son rôle, Bourvil avait puisé dans ces réserves d’énergie pour ne pas flancher devant la caméra.
Jusqu’au bout, Bourvil avait défié la maladie, refusant qu’on le prenne en pitié. En septembre 1970, la maladie s’était révélée plus forte.
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