"Je suis morte en même temps que ma mère" : les enfants de féminicides brisent le silence
Les victimes de violences conjugales sont de plus en plus nombreuses. Pour mettre un terme à ces agissements, le gouvernement a pensé à prendre des mesures, pour limiter le nombre de victimes. C’est dans ce sens que les enfants témoin de féminicides, pensent à sortir du silence.
Alors que les victimes de féminicides sont de plus en plus nombreuses, certaines victimes pensent à sortir du silence.
En effet, si le gouvernement souhaite mettre des mesures en place pour limiter le féminicide, les enfants qui ont été témoins de cet abus ont décidé de parler de leur terrible expérience.
Capture image du Twette franceinfo plus, sur le féminicide.| Photo : franceinfo plus @franceinfoplus
LES TÉMOIGNAGES DES VICTIMES
Parmi les témoignages recueillis dans cette campagne, vous pouvez compter celui de Stella, une jeune femme de 20 ans. L’expérience de cette dernière est terrible, car elle a assisté au meurtre de sa maman, sous les coups de couteau de son compagnon.
“Quand ma mère est décédée, je suis morte en même temps qu'elle."
Un efant qui pleur.| Photo Getty Images.
Le problème dans ce phénomène, c’est qu’elle n’est pas la seule à se retrouver dans cette situation. C’est aussi cette épreuve que la jeune Louane a surmontée. À l’âge de 6 ans, sa mère a été assassinée par son père.
SON PÈRE EST TOUJOURS UNE MENACE
L’acte du père Louane n’est pas resté impuni. Ce dernier a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Cependant, celui-ci n’a pas perdu une autorité parentale sur elle, et peut même demander à la revoir une fois sortie.
Pour la famille maternelle de Louane, c’est une situation impensable. Si ce sont les grands-parents de la petite qui ont sa garde actuelle, chaque année, un juge pourrait la leur retirer. Sa mamie est terrifiée à cette idée.
“J'ai peur qu'on nous la retire”.
DES CHIFFRES CATASTROPHIQUES
Il faut savoir que pour que l’auteur d’un féminicide perde la garde de son enfant, la procédure n’est pas évidente. C’est ce que déplore l’association de protection de l’enfance.
“Un père meurtrier est un mauvais parent, et il faut qu'il soit déchu de ses droits parentaux”.
Une grand-mère et son petit-fils.| Photo : Getty Images
Selon les recherches menées par le ministère de la Justice, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint, en 2020.
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