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"Je mérite une peine" : Valérie Bacot livre un témoignage sévère devant le tribunal

Pauline Nadege Eyebe
19 juin 2021
09:20

Le procès de Valérie Bacot débutera le 21 juin 2021, devant la cour d'assises de Saône-et-Loire. Si elle est reconnue coupable du meurtre de son mari, la jeune femme encourt une peine de prison à perpétuité.

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Prostituée, battu, violée par son mari qui était auparavant son beau-père, Valérie Bacot avait fini par mettre fin à son cauchemar en tuant son mari. Malgré la peine qu'elle encourt, la jeune femme ne songe nullement à nier son acte.

UN LONG CALVAIRE

Valérie Bacot n'avait que 12 ans lorsque Daniel Polette était entré dans sa vie par l'entremise de sa mère. Pour elle, était alors survenue la fin de l'innocence. Cet homme qui avait fait de Valérie son souffre-douleur, s'était mise à la violer et la frapper.

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Tombée enceinte et chassée du domicile maternelle, elle n'avait eu d'autre choix que de s'installer chez son bourreau devenu plus tard son mari. Son nouveau statut de femme mariée n'avait pas permis de la sauver du courroux de celui qui était son mari.

Au contraire, Daniel Polette avait alors eu tout loisir pour continuer à la violer et à la battre. Comme si ces souffrances étaient insuffisantes, il avait entrepris de la prostituer de force, augmentant ainsi les sévices qu'il avait pris l'habitude d'infliger à sa victime.

Au bout de 24 ans de sévices sexuels, d'humiliation et de bastonnade, Valérie Bacot avait pris une arme et avait abattu son mari. Malgré les souffrances qu'elle a subies, Valérie Bacot ne minimise nullement son acte.

"Je sais ce que j'ai fait, je sais ce que c'est horrible ce que j'ai fait et que je mérite une peine",

a-t-elle révélé dans une interview accordée à BMFTV. Malgré le fait qu'elle soit consciente que Daniel Polette ne peut plus lui faire du mal, Valérie Bacot n'a pas encore intégré le fait qu'il ne soit plus là.

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Chaque fois qu'elle ferme les yeux, elle ne peut s'empêcher de faire des cauchemars où elle se fait tuer, elle et ses enfants. Il y a lieu de rappeler qu'elle avait eu 4 enfants avec son mari, parmi lesquels une fille.

PRÉMÉDITATION OU LÉGITIME DÉFENSE

Ce qui avait permis à Valérie Bacot de surmonter sa peur et de chercher les vois et moyens pour sortir de sa prison, c'était le désir de protéger sa fille. En effet, Daniel Polette avait commencé à s'intéresser à elle de trop près.

De son propre aveu, l'adolescente avait témoigné que son père lui avait demandé un jour comment elle allait sexuellement. Cette question avait poussé la mère à agir pour que sa fille n'ait pas à subir des exactions de la part de Daniel Polette.

Après avoir saisi l'arme de son mari et fait feu sur lui, un soir qu'il l'avait amené ce prostitué, elle avait tenté de cacher le corps. Deux de ses fils l'avaient aidé dans cette opération. Lors de l'enquête, Valérie Bacot avait avoué son forfait.

Un parallèle a toujours été fait entre le cas de Valérie Bacot et celui de Jacqueline Sauvage. Il faudrait se souvenir que celle-ci avait tué son mari en 2012, après qu'il lui ait infligé des nombreux sévices physiques et émotionnels.

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Déclarée coupable du meurtre de son mari, la sexagénaire ne devait sa liberté que grâce à la mansuétude du président François Hollande qui lui avait accordé une grâce présidentielle.

Si ces deux histoires se ressemblent, elles possèdent également de nombreuses dissemblances. Contrairement à Valérie Bacot, Jacqueline Sauvage avait choisi d'épouser son mari. En outre, Valérie Bacot n'exerçait aucune activité contrairement à Jacqueline qui était couturière.

Mais le fait fondamental est l'acte d'accusation. Si Jacqueline Sauvage avait été mise en examen et condamnée pour meurtre, pendant que Valérie Bacot est poursuivie pour assassinat, ce qui suppose la préméditation.

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Cependant, les avocats de Valérie Bacot ont été optés pour la légitime défense différée. En marge de la procédure judiciaire, un comité de soutien a lancé une pétition qui a déjà récolté plus de 500 000 signatures. Cette pétition vise à garder en liberté cette mère de famille qui risque la prison à perpétuité.

Le procès qui s'ouvre le 21 juin, est prévue pour une semaine. Il devrait donc prendre fin le 25 du même mois.

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