Léo Dussollier (Luther) s'est "construit en opposition par rapport" à André, son père absent

Aussi bien André que son fils Léo Dussollier ont su percer dans l’univers de la comédie, mais si le père regrette le temps perdu loin de ses enfants, le fils, lui, a longtemps cherché à sortir de l’ombre de son célèbre père.

Ayant passé toute une vie à mettre sa vie professionnelle en priorité, il n’est pas surprenant qu’André Dussollier ait réussi à forger une carrière aussi étonnante. En enchaînant ses apparitions dans plus de 50 films, l’acteur français a su marquer les cœurs en incarnant Paul Guetz du film iconique "Tanguy".

Malheureusement, ce succès lui a coûté le prix cher du temps qu’il aurait pu passer avec ses enfants, qui ont également pris le chemin de la comédie. Découvrez les détails de leur relation et de ce qui s’en est suivi.

ANDRÉ DUSSOLLIER VOULAIT BEAUCOUP DONNER À SES ENFANTS, MAIS A PERDU LE TEMPS QU'IL AURAIT PU PASSER AVEC EUX

Si dans le film emblématique "Tanguy", Dussollier a dû faire l’impossible pour faire en sorte que son fils quitte le cocon familial, ce n’était pas du tout le cas dans la vraie vie.

Au contraire, l’acteur emblématique avouera qu’il aurait voulu avoir plus de temps avec ses enfants. Papa d’un fils, Léo, devenu indépendant trop tôt, et d’une fille, Giulia, Dussollier regrettera de n’avoir pas “pris le temps d’être père”.

Pour lui, se donner à fond dans sa carrière était un moyen de montrer qu’il faisait de son mieux pour subvenir aux besoins de ses enfants.

"J’ai eu envie d’ouvrir les portes, de donner beaucoup, parce que j’avais manqué de cet échange, mais parfois les enfants ont besoin d’un père qui est là, qui fixe un cadre, et j’aurais sans doute pu mieux faire de ce point de vue”,

avait-il confessé.

Mais après tout, le blâmerait-on ? Être parent n’est un chemin tout tracé pour personne.

De leur côté, Léo et Giulia ont découvert la vie à leur dépens aux côtés de leur mère, Francesca Avossa. Comme il n’est pas rare que les enfants s’inspirent de leurs parents, aussi bien Léo que Giulia se sont mis à la comédie.

Pour André Dussollier, il était impératif que les enfants trouvent leur propre voie dans la vie pour “exister par eux-mêmes", bien qu’encore une fois, il aurait aimé être plus présent à leurs côtés.

"Mon fils, par exemple, ne m’a jamais dit qu’il voulait être comédien. J’ai appris tout d’un coup qu’il était dans un cours qu’il avait trouvé lui-même",

avait-il raconté lors de son interview accordée à Gala.

Néanmoins, s’il a pu jouir du bonheur d’être devenu père, c’est grâce à une femme, Francesca Avossa. Qui est-elle et comment a commencé leur histoire ?

FRANCESCA AVOSSA - L'ÉPOUSE ITALIENNE DE L'ACTEUR, QUI LUI A DONNÉ DEUX ENFANTS : LÉO ET GIULIA

Francesca Avossa est une Italienne vivant à Paris et opérant dans le monde du design et de l’architecture. C’est dans les années 80 qu’elle rencontre un acteur français au cœur brisé, André Dussollier, qui deviendra bientôt le père de ses enfants.

Effectivement, André, de son côté, retrouvait en Francesca le réconfort de l’amour après une séparation douloureuse avec l’actrice Isabelle Adjani. Côtes à côtes, André et Francesca gravirent ensemble les marches de leur carrière respective et deviennent parents de Léo et de Giulia.

Si André enchaîne les films, Francesca obtient des postes avancés dans des entreprises de renom telles que L’Oréal, Gauvin Design ou encore Les Galeries Lafayette pour finalement ouvrir sa propre boîte : Francesca Avossa Image & Design.

Alors que Léo témoigne de la passion ardente de sa mère pour le design, il ne l’aura pas suivi sur ce chemin-là. En échange, le jeune comédien adopte fièrement la langue de sa mère, déclarant :

“Comme ma mère est Italienne, je parle aussi Italien. J’adore les langues, l’idée de bien les parler.”

Comédien, oui, mais était-ce la carrière envisagée de Léo depuis le début ? Cela ne semble pas être le cas.

LÉO DUSSOLLIER (LUTHER) A TOUT FAIT POUR "SE CONSTRUIRE EN OPPOSITION À LA FIGURE PATERNELLE"

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Léo Dussollier a longtemps fui la comédie. Initialement introduit au journalisme, il s’est rendu à l’évidence que la comédie était sa voie “dès la première seconde” où il s’est “senti à [sa] place” devant les caméras.

“Je dirais que cela a été sous-jacent pendant de nombreuses années. Comme beaucoup de “fils de”, j’ai longtemps tourné autour du pot, je me suis plutôt construit en opposition par rapport à la figure paternelle”,

se souvenait-il.

Dans sa quête de se forger un nom dans l’industrie, Léo Dussollier était intentionnel. Ainsi, il décida d’apprendre l’art du métier en prenant des cours à des milliers de kilomètres de la notoriété de son père, à San Francisco. Pour lui, il fallait aller “le plus loin possible”.

“C’était une première tentative et comme je voulais être certain de ne croiser personne qui me demanderait si André Dussollier était mon père”,

avait-il expliqué un jour à Télé-Loisirs.

Ces efforts délibérés continuent de porter leur fruit et cela a été prouvé par l’apparition du jeune acteur à l’affiche de la série policière “Luther” diffusée sur TF1, dans laquelle il incarne le personnage de Justin.

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Comme pour beaucoup d’enfants de célébrités, Léo Dussollier a, lui aussi, eu beaucoup de difficultés à se faire un nom de par lui-même vis-à-vis de son nom de famille.

Des années passées à maîtriser son art aux États-Unis, il revient en France et s’inscrit dans un cours de théâtre. Toutefois, il y a quelque chose de changé en Léo : il a appris à accepter cette partie de son identité qui était reliée à son père, et cela n’allait en rien le défaire de sa passion pour la comédie.

“J’avais accepté l’idée que l'on pourrait me parler de mon père et l'envie d’être comédien était définitivement là”,

avait-il partagé à Télé-Loisirs.

Pour illustrer cette étape franchie, le père et fils ont pris la décision de partager le plateau de tournage, celui de “Attention au départ”. Pour le fils, cela a été une expérience étrange de partager cette intimité avec son père mais la présence d’autres personnes avait fait une différence positive.

“On a travaillé ensemble pendant dix jours. C’était très bien, très agréable... jusqu'au train du retour où on a passé notre temps à s’engueuler comme du poisson pourri”,

avait-il raconté avec humour.

Du côté d’André Dussollier, ayant auparavant témoigné de son regret par rapport à son absence en tant que père, cet effort de se rapprocher est réciproque. Bien qu’il ne puisse pas rattraper le temps perdu, il avouera faire le possible pour renouer avec ses enfants :

“Mais dans l’écoute, dans l’envie d’être proche, de les aider à tout moment, je fais de mon mieux.”

Finalement, même après autant d’absence, le lien qui unit un parent à son enfant est indéfectible lorsque l’effort de se rapprocher est perçu des deux côtés. En effet, tant qu’il y a de la vie, il n’est jamais trop tard pour revenir vers ceux qui nous sont chers.

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