L'héritage de Jean-Claude Brialy : son dernier compagnon est décédé sans avoir hérité du château de Monthyon - Il a vendu les autres biens de l'acteur

Après la disparition de Jean-Claude Brialy en 2007, son château a été légué à la commune de Meaux. Hélas, des années après ce drame, son dernier compagnon, Bruno Fink, est décédé à son tour. Avant de le rejoindre, celui-ci a pris le temps de liquider la totalité des biens du comédien.

Jean-Claude Brialy faisait partie des derniers acteurs de la Nouvelle Vague. Dans sa filmographie, on peut notamment citer des chefs d'œuvres du septième art français tels que "Le mariage du siècle", "Le quatrième pouvoir", "Inspecteur Lavardin", "Ripoux contre ripoux", "People Jet Set".

Homme à multiples talents, Jean-Claude Brialy brillait également derrière la caméra. On lui doit notamment "Eglantine" sorti en 1971, "Les malheurs de Sophie", "Vacances Bourgeoises", "La dame aux camélias" et "Les parents terribles", paru en salles en 2003. En tout, il a travaillé sur plus de 170 films durant sa carrière.

JEAN-CLAUDE BRIALY - VIE ET PATRIMOINE DE SA VIE

Né en mars 1933, l’acteur et réalisateur Jean-Claude Brialy a vécu une enfance plutôt agitée. En effet, sa famille a dû faire plusieurs déménagements à cause des affectations de son père militaire.

Par ailleurs, sa passion pour l’art de la scène lui est venue alors qu’il n’était qu’au lycée. Le jeune homme a alors décidé de s’inscrire au Conservatoire de Strasbourg, puis au Centre d'art dramatique de l'Est. Ayant acquis des expériences sur scène, Jean-Claude a ensuite signé son premier court-métrage " Chiffonard et Bon Aloi".

Par la suite, l’acteur a fréquenté la bande des Cahiers du cinéma et a eu la chance de jouer dans quelques œuvres. Cependant, “Les Cousins de Claude Chabrol” (en 1959) et “ Le Beau Serge” (en 1958) furent les premiers films auxquels il doit sa célébrité.

Plusieurs autres films, dont certains ont été réalisés par Brialy lui-même lui ont ensuite permis de faire fortune. Ainsi, le talentueux acteur a fait l’acquisition du château à Monthyon à Seine-et-Marne, puis du théâtre “Les bouffes parisiens” en 1986.

En 2000, l’acteur s’est mis au grand jour en dévoilant son homosexualité. Avant son décès en mai 2007, il vivait avec son compagnon, Bruno Fink, dans le fameux château.

LA PROPRIÉTÉ QUI "ENGLOUTIT LES BÉNÉFICES" DE SES 185 FILMS

Alors que l’acteur a fait une vilaine chute durant un tournage, il a été contraint de quitter son logement en ville pour se reposer en campagne. C’est alors en 1959 que Jean-Claude Brialy a pris la décision d’acheter sa belle demeure, une résidence secondaire de 2,3 ha à Monthyon.

“Il était dans une coquille à l'hôpital tant il souffrait du dos. Il habitait alors en immeuble, en banlieue parisienne et cherchait une demeure à la campagne. De mon côté, je cherchais une maison secondaire et j'avais vu Monthyon. Je savais qu'il aimerait cette maison, j'étais très enthousiaste."

a confié sa meilleure amie, l’actrice Marie José Nat, lors d’une interview.

Ce sont les bénéfices de ses 185 films qui lui ont permis l’achat du fameux château de 500 m². Étant en piteux état, il a fallu que le réalisateur dépense la majorité de ses bénéfices pour la rénover.

Après plusieurs années, Jean-Claude Brialy a pris goût à la vie de campagne. Bousculant un peu son havre de paix, il a décidé de réaliser l’un de ses plus grands films “Eglantine” dans les rues de Monthyon. Cela a fait le bonheur du maire dont la commune s’est fait connaître. L’acteur-réalisateur y a vécu jusqu’à ce qu’un cancer ait eu raison de lui.

Après sa disparition, son compagnon décide de liquider les biens de son défunt compagnon.

POURQUOI SON COMPAGNON A-T-IL LIQUIDÉ L'HÉRITAGE DE JEAN-CLAUDE BRIALY ?

Avant de quitter ce monde, l’acteur n'a pas manqué de laisser ses biens entre les mains de l’homme de sa vie. Après quelques années d’absence, en 2013, c’est sous l’étonnement de tous que Bruno se débarrasse des affaires de son amoureux décédé. Il a liquidé en premier les maisons de Jean-Claude, puis a mis aux enchères ses mobiliers de valeurs.

Il faut savoir que parmi les affaires du réalisateur, il y a eu des objets d’art et des choses rares, dont : “un Buste de Bacchus, un portrait signé et dédicacé par Jean Marais, des céramiques Dior et également un lit à baldaquins”. Des acquisitions qui montrent le goût raffiné de ce dernier.

SON COMPAGNON EST MORT SANS AVOIR REÇU LES MILLIONS DE L'ACTEUR

L’attaché de presse, Bruno Fink, a rejoint son défunt compagnon en décembre 2021. Néanmoins, les vrais raisons de son décès n'ont pas été dévoilées. Ce sont les membres de l’”Association des Amis de Jean-Claude Brialy”qui ont annoncé le départ de ce dernier :

“Avec une infinie tristesse nous annonçons le grand départ de notre ami, notre président d'honneur, créateur de notre association”

ont-ils déclaré sur les réseaux sociaux.

Il faut savoir qu’en vendant les biens de l’acteur, Bruno a pu acquérir des milliers d’euros. Malheureusement, il n’a pas pu toucher à sa plus grande fortune. Effectivement, le seul héritage non inscrit au nom de Bruno Finck fut le château de Monthyon. Il a été légué à la commune de Meaux par Jean-Claude lui-même.

Avant que le château ne soit remis entre les mains du Maire, Bruno y a vécu quelques années, jusqu’au jour où il a dû l’abandonner pour des raisons de santé.

QUEL EST LE SORT DE SON HÉRITAGE APRÈS LE DÉCÈS DE SON COMPAGNON ?

Si Jean-Claude Brialy a fait don de son château à la commune de Meaux, c’est pour qu'il soit transformé en lieu culturel. Néanmoins, la ville de Meaux s’est retrouvée face à un dilemme. La demeure dont l’administration devait être une bénédiction est devenue trop dépensière.

"Le coût peut être estimé à 24 000 euros par an (fluides, eau) auxquels s'ajoutent 6 000 euros pour l'entretien du parc. De juillet 2020 à juillet 2021, le total s'élèvera donc à moins de 40 000 euros. Il convient de rajouter en 2020 des travaux d'élagage et d'abattage pour la mise en sécurité de différents points du site pour 8 000 euros"

ont rapporté les responsables.

De son côté, le maire Jean-François Copé y voit l’affaire du siècle. Il a eu l’idée d’en faire "un lieu de culture pluridisciplinaire dans la ligne mémorielle de Jean-Claude Brialy". Il y a prévu d’instaurer une salle d’exposition et de spectacles ouverte au public deux fois par an. Il a aussi prévu de restaurer le parc pour accueillir les visiteurs.

Ainsi, Jean-Claude Brialy reste vivant et proche de ses fans à travers ce lieu, bien qu’il ait rejoint les étoiles.

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