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Agathe Hilairet | Source : instagram.com/menthee03
Agathe Hilairet | Source : instagram.com/menthee03

Le "corps allongé" : le promeneur qui a découvert le corps d'Agathe Hilairet revient sur cet évènement tragique

Kalina Raoelina
12 mai 2025
16:27

Le 4 mai 2025, la commune de Vivonne, située dans la Vienne, a été secouée par la découverte du corps d'Agathe Hilairet. La joggeuse de 28 ans portée disparue depuis le 10 avril a été retrouvée sans vie par un passant, après plusieurs jours de recherches intensives.

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Pour rappel, le 10 avril, Agathe a quitté la maison de ses parents pour faire du jogging. Cependant, la jeune femme n’est jamais revenue, si bien que ses proches ont signalé sa disparition.

Suite à ce signalement, les autorités ont mis en place un dispositif de recherches d’envergure pour la retrouver. Mais malgré plusieurs jours à fouiller les zones où elle aurait pu se rendre, les enquêteurs n’ont pas eu de ses nouvelles que le dimanche 4 mai 2025, mettant ainsi fin à une période d’incertitude et de tension pour sa famille et la communauté locale.

Bien que finalement retrouvée, la joggeuse de 28 ans était, malheureusement, décédée. Elle a, en effet, perdu la vie dans des circonstances méconnues, d’où la poursuite de l’enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort.

À titre d’information, c’était un randonneur qui a fait la découverte macabre. Il a apparemment retrouvé le corps d’Agathe à deux kilomètres au sud de la zone explorée par les gendarmes.

Selon les informations relayées par RTL, le “corps allongé” de la semi-marathonienne a été découvert dans un sous-bois de Vivonne. Il reposait sur le sol, mais n’était pas enterré, et se retrouvait un peu à l’écart des pistes agricoles et des sentiers de randonnée.

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Agathe Hilairet | Source : instagram.com/menthee03

Agathe Hilairet | Source : instagram.com/menthee03

Une habitude qui pourrait être dangereuse

Bien que les recherches d’Agathe aient pris fin, d’autres questions restent encore sans réponse. Ces dernières concernent, en effet, les circonstances entourant son décès.

En fait, une autopsie a déjà été effectuée par les enquêteurs dans le cadre d’une enquête. Cependant, pour l’instant, les résultats ne permettent pas de déterminer les causes de la mort de la jeune femme.

Pour l’heure, aucun détail ne précise également l’endroit exact où le portable de la victime a été retrouvé. Mais il pourrait néanmoins permettre d’élucider cette affaire grâce à des éléments précieux qu’il pourrait contenir.

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En effet, Agathe utilisait une application populaire qui regroupe 4 millions d'abonnés. Sur celle-ci, elle partageait ses performances sportives, mais révélait aussi ses itinéraires. Une pratique qui pourrait, visiblement, attirer l’attention des gens mal intentionnés, et qui pourrait présenter un vrai risque.

L'expert en cybersécurité Gérôme Billois s’est d’ailleurs exprimé sur le danger que cela peut représenter pour une personne au cours d’une interview accordée dans 66 Minutes sur M6. À ce sujet, il a déclaré :

"Si la personne a décidé de partager publiquement son activité, on peut voir là où elle est passée. On peut voir aussi qu’elle passe toutes les semaines par les mêmes parcours…"

Avant de conclure :

"Le danger dans le partage très large de ces données à caractère personnel, et en particulier sportif, c’est d’attirer l’attention sur son activité, et que des personnes mal intentionnées puissent savoir où vous habitez, à quelle fréquence vous réalisez les activités et puissent vous cibler."

Dans un précédent article, nous avons évoqué quelques détails concernant le résultat d’enquête des autorités sur cette affaire. D’après les informations reçues, les experts ont ainsi "écarté" cette thèse qui aurait pu conduire au décès de la joggeuse de 28 ans.

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Une fin tragique mais des questions persistent

Trois semaines après la disparition d'Agathe, les circonstances de son décès restent floues. Jacques Morel, en particulier, n’a pas pu cacher son étonnement face à la tournure de l’affaire lors de son passage sur le plateau de BFMTV ce lundi 5 mai, en évoquant :"Ça me paraît curieux."

Au cours de son interview, le général de gendarmerie et ancien patron de la section de recherches de Versailles a souligné l’ampleur des dispositifs mis en place : équipes cynophiles, vêtements de la disparue utilisés pour les pistes olfactives, repérages basés sur la dernière localisation du téléphone portable... Malgré tout cela, aucun indice n’a permis d’aboutir plus rapidement à la découverte de la victime.

Ce retard alimente, en effet, les spéculations sur la cause du décès d'Agathe. Selon Jacques Morel, plusieurs pistes restent envisageables, dont un possible problème de santé ayant pu survenir au cours de la course.

Bien qu’Agathe soit connue pour être semi-marathonienne, le spécialiste suggère que son état psychologique aurait pu jouer un rôle. Il a déclaré : "Je crois que c’est quelqu’un qui n’était pas en grande forme morale ou psychologique ? ".

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En tout cas, l’autopsie, dont les premiers résultats sont en cours d’analyse, devrait permettre d’en savoir davantage. Les investigations toxicologiques, notamment, pourront révéler si Agathe avait consommé des médicaments ou autres substances susceptibles d'expliquer un malaise ou un comportement anormal.

En attendant les conclusions scientifiques, les enquêteurs poursuivent leur travail pour éclaircir les circonstances exactes de ce drame qui soulève encore beaucoup de questions. Notons que des analyses complémentaires sont encore en cours dans le but de poursuivre les investigations.

Dans cette affaire, toutes les pistes restent donc ouvertes, qu’il s’agisse des pistes criminelles ou accidentelles. Seule, la thèse d’un départ volontaire est exclue, comme l'assure Patrick Chilliard, lieutenant-colonel et ex-expert à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale.

"On peut écarter la piste d’un départ volontaire", a-t-il déclaré au cours d'une interview relayée par La Dépêche.

Dans un autre article, nous avons parlé du déroulement de l’enquête pour retrouver Agathe Hilairet. Dans celui-ci, nous avons évoqué les battues citoyennes suspendues dans la commune Vivonne et ses environs pour une raison précise.

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D’après les sources, les suspensions de ces battues sont prévues jusqu’au 11 mai prochain. C’était la maire de Vivonne, Rose-Marie Bertaud, qui l’a, en effet, annoncé le mercredi 30 avril dernier.

Retour sur les suspensions des battues citoyennes

Le jeudi 10 avril, Agathe est partie courir comme à son habitude dans une zone boisée de la Vienne, entre Vivonne et Voulon. Elle n’est jamais rentrée. Rapidement, les autorités ont déployé un important dispositif de recherche : 200 gendarmes, drones, hélicoptère, plongeurs, chiens pisteurs… Des dizaines de kilomètres carrés ont été ratissés. Le club de course auquel Agathe appartenait s’est mobilisé dès les premières heures pour participer aux battues citoyennes. Une solidarité qui, au fil des jours, s’est étendue à de nombreux habitants de la région.

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Mais en dépit de cet élan collectif et des moyens considérables engagés, aucune trace tangible de la jeune femme n’a été retrouvée. Face à ce constat, les enquêteurs ont donc privilégié une approche plus ciblée et méthodique, recentrant leurs efforts sur certains points jugés sensibles.

La disparition d’Agathe s’inscrivait dans un contexte complexe. La jeune femme, suivie par une psychologue depuis plusieurs années, souffrait d’anorexie mentale et de dépression. Mais selon une source proche du dossier, l’analyse de son journal intime n’a révélé aucune intention suicidaire. "Rien ne peut être écarté, mais il est difficile d’imaginer qu’elle ait décidé de mettre fin à ses jours après avoir couru dix kilomètres", indique cette source.

Dès les premiers jours de l’enquête, l’hypothèse d’un malaise avait été évoquée. Mais elle ne semble pas convaincre totalement les enquêteurs, d’autant qu’un témoignage, reçu trois jours après sa disparition, mentionne la présence d’un individu au comportement suspect aperçu à proximité de la zone. Cette piste, bien que non confirmée à ce jour, reste activement explorée.

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Son téléphone a été localisé une dernière fois dans le secteur des lieux-dits Les Grands Ormeaux et Le Champ Salaud. Depuis, plus aucun signe de vie.

Dans le cadre de cette affaire, le parquet de Poitiers a ouvert une information judiciaire contre X pour "enlèvement et séquestration". Cette décision vise avant tout à renforcer le cadre légal et les moyens à disposition des enquêteurs, notamment en matière de perquisitions, de saisies, ou d’interceptions de communications.

Cela ne signifie toutefois pas qu’une piste précise est privilégiée à ce stade. Les investigations restent ouvertes à toutes les hypothèses : accident, fugue, mauvaise rencontre ou geste criminel prémédité. À ce jour, aucune preuve concrète ne permet d’établir avec certitude les circonstances de la disparition d’Agathe Hilairet, et les enquêteurs avancent avec prudence, déterminés à ne négliger aucune piste.

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Cependant, d’ici au 11 mai, les battues citoyennes resteront suspendues. Les enquêteurs espèrent que la discrétion retrouvée sur le terrain facilitera l’analyse des éléments en leur possession. "Il s’agit avant tout de ne pas souiller une zone dans laquelle les recherches se concentrent depuis le début de l’affaire", a expliqué la maire de Vivonne à nos confrères d’Ici Poitou. "Cette interdiction concerne les battues citoyennes, mais aussi les battues de chasseurs, qui auraient pu être organisées en cette période pour réguler les populations de sangliers."

L’enjeu est crucial : les enquêteurs souhaitent éviter toute contamination ou altération involontaire de potentielles preuves, notamment biologiques, dans un périmètre où chaque détail peut être déterminant. Depuis la fin des recherches de type ratissage, les opérations s’orientent vers des investigations de terrain plus ciblées, menées par des gendarmes de la section de recherches et de la brigade de Poitiers.

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