Bonne nuit : Les gens qui préfèrent se coucher tard ont plus de chances de mourir plus tôt
Selon une nouvelle étude, le fait de se coucher tard - indépendamment de la durée du sommeil - augmenterait le risque de décès prématuré.
Mauvaise nouvelle pour les noctambules. Si les effets du manque de sommeil, comme le développement de maladies cardio-vasculaires ou de diabète étaient connus, des scientifiques ont réussi à démontrer que l'heure de sommeil devait également être prise en considération. Selon une vaste étude publiée jeudi 12 avril dans la revue Chronobiology International, le fait de se coucher tard engendrerait un risque de mortalité supérieur à la moyenne.
Kristen Knutson, de la Northwestern University de Chicago, et Malcolm von Schantz, de l’université du Surrey, se sont intéressés aux données de la Biobank du Royaume-Uni. Un programme qui étudie la part de la génétique et de l’environnement dans le développement de certaines maladies, auprès d’une large cohorte d’environ 500 000 Britanniques.
Les participants ont répondu à un questionnaire sur leur mode de vie, notamment en matière de sommeil. La question "Vous considérez-vous comme étant : indéniablement du matin, plus du matin que du soir, plus du soir que du matin, ou indéniablement du soir ?", a permis de séparer les sujets en quatre groupes distincts, en fonction de leur "chronotype".
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Les résultats ne donnent pas envie de se coucher tard. Les personnes déclarant être vraiment du soir ont quasiment deux fois plus de risques de développer des troubles psychologiques que ceux qui se déclarent être vraiment du matin. Les couche-tard ont par ailleurs plus de risques de développer du diabète (30 %), des troubles neurologiques (25 %), gastro-intestinaux (23 %) et respiratoires (22 %) que les couche-tôt. L’étude montre également une surmortalité précoce de 2 % associée au fait d’être un couche-tard, mais les oiseaux de nuit ont 10 % de risques...
"Nous pensons qu’une des raisons de cette surmortalité pourrait être liée à l’horloge biologique interne. Celle des noctambules est réglée de manière à ce qu’ils se couchent et se lèvent plus tard. Lorsqu’ils essayent de vivre comme des personnes matinales, le décalage entre leur horloge, leur comportement ou leur environnement peut entraîner des problèmes de santé sur le long terme", a affirmé à ce sujet Kristen Knutson.
Selon l'étude, la préférence de coucher dépend autant de l'environnement que de la génétique. Les scientifiques invitent donc les patrons à se montrer plus tolérants sur les horaires des employés, pour que ceux-ci puissent se coucher plus tôt. C'est vite oublier que près de 20% de la population travaille de nuit.