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Mort de Naomi Musenga: la famille pense qu'on ne lui dit pas tout sur la mort de la jeune femme

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12 juil. 2018
13:14

Les parents de Naomi Musenga l'avaient demandé : une enquête judiciaire va être ouverte pour "non assistance à personne en péril".

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"Je procéderai dans les prochains jours à l'ouverture d'une information judiciaire du chef de non-assistance à personne en péril contre l'opératrice du centre des appels d'urgence et tous autres, ainsi que du chef d'homicide involontaire contre X", a indiqué le procureur de Strasbourg, Yolande Renzi, dans un communiqué.

Les réponses "non adaptées de l'assistante de régulation médicale", qui n'avait pas pris l'appel de la jeune femme au sérieux, sont aussi mises en cause, car elles ont "conduit à un retard global de prise en charge de près de 2 h 20".

Rappel des faits : en décembre dernier, Naomi Musenga, 22 ans, est décédée à Strasbourg après avoir appelé les SAMU. Durant cet appel, les opératrices s'étaient moquées d'elle

L'enregistrement téléphonique avait été rendu public, et avait fait polémique. L'attitude des secouristes avait été très fortement critiquée par tout le monde.

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Finalement hospitalisée, Naomi Musenga a fait deux arrêts cardiaques. Transférée en réanimation, elle est morte à 17h30 en raison d'une "défaillance multiviscérale sur choc hémorragique"

La famille a pu avoir les résultats d'autopsie, afin de commencer à répondre à toutes les questions qu'ils se posent. En effet, les parents et la sœur de la victime ont été reçus mercredi 11 juillet par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qu'ils rencontraient pour la première fois.

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Le décès de Naomi Musenga est "la conséquence d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours, écrit le parquet. La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté une défaillance de l'ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès".

"On veut savoir : s'il y avait eu une intervention avant, peut-être qu'elle aurait eu des chances d'être sauvée?", a réagi devant la presse le frère aîné de Naomi, Gloire Musenga. "On veut savoir pourquoi notre sœur est morte, pourquoi il y a eu tous ces dysfonctionnements, du début à la fin et on ne le sait toujours pas"

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Ma fille ne doit surtout pas être oubliée, explique la mère de Naomi Musenga. J'attends que justice lui soit faite, que les sanctions soient prises, que chacun porte ses responsabilités."

"Nous on veut aller plus loin, poursuit la mère. On veut chercher les causes. L'instinct existe. On sent comme si quelqu'un ne voulait pas qu'on voit autre chose que ce qu'on nous montre. Et on ne veut pas de ça."

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