Une nounou de 53 ans a essayé d’empoisonner des bébés dans une pépinière
Le mois passé, une femme de ménage de 53 ans, a été soupçonnée d’avoir mis des somnifères dans des biberons et tenté d'empoisonner deux bébés de 9 et 16 mois dans la pépinière de l'hôpital psychiatrique de Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis. Tous les faits ont été niés par elle alors qu’elle se trouvait en garde à vue le 18 juillet. Mise en examen, elle a été placée sous contrôle judiciaire.
Elle travaillait dans l'établissement depuis six mois. Le mois dernier elle était sous prescription de calmants à base de benzodiazépines, substance retracée dans le sang des deux enfants, en bonne santé en ce moment.
La directrice de l'établissement, Sophie Albert, déclare que la mère d’un enfant de 16 mois fut contactée, le 9 juin dernier, afin qu’elle puisse l’emmener recevoir des soins en urgence parce qu'il "Il présentait des signes étranges en marchant et titubait" après son repas.
Aussitôt admis à l’hôpital Necker, à Paris, son sang est analysé et les résultats révèlent des traces de benzodiazépines après trois jours en observation.
Le staff administratif de la nursery ainsi que les parents ont été mis en alerte afin d’être plus précautionneux étant donné que l’incident a été interprété comme un accident. Cependant, deux semaines plus tard, un nourrisson de 9 mois manifeste des symptômes similaires à ceux du bébé d’avant juste après son déjeuner. Les analyses de sang font le même constat : des traces de la même molécule apparaissent dans le corps de l'enfant.
Selon Le Point, le lendemain du second incident la directrice, Sophie Albert, de l'hôpital Ville-Évrard a renforcé les mesures de sécurité .
« Des restrictions des accès aux espaces de vie et de nouvelles modalités d'accueil pour chacune des trois sections de la crèche ont été ordonnées, relate une source proche de la direction de l'hôpital. Deux personnes, au lieu d'une, ont également été chargées de la préparation des biberons. Une enquête interne a été déclenchée et les autorités policières et judiciaires ont été aussitôt informées. Un signalement a aussi été adressé à l'agence régionale de la santé (ARS). »
Après un mois d’enquêtes, le 18 juillet 2018, des vérifications ayant été effectuées sur le personnel de l'hôpital, une femme de ménage embauchée à temps complet dans la crèche a été systématiquement ciblée.
Le Point souligne aussi le fait qu’elle avait déjà été mise en examen, pour agressions très violentes sur une retraitée de 68 ans, dans sa résidence à Neuilly-sur-Marne (93).
En garde à vue, elle a refusé de reconnaître les faits. L'expert psychiatrique qui l'a examinée n'a pas décelé de pathologie particulière. Placée sous contrôle judiciaire, elle est suspendue de ses fonctions à titre conservatoire par l'hôpital en attendant de découvrir les mobiles de ces actes contre les bébés.
Les investigations sont pour le moment en cours.